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Les oiseaux Les données que nous présentons ici constituent essentiellement une synthèse des différents articles consacrés à l'avifaune du site, notamment l'article de JOUKOFF (1987) et celui, plus récent, de de WAVRIN paru dans la brochure 'Kauwberg, visages d'hier et de toujours' (1991) et qui tient notamment compte des données de l'Atlas des Oiseaux nicheurs de Bruxelles à paraître. Nous donnons des précisions supplémentaires pour certaines espèces, aimablement fournies par Monsieur de Wavrin. En ce qui concerne les oiseaux nicheurs sur le site, nous retiendrons qu'une bonne vingtaine d'espèces nichent régulièrement sur le plateau, mais que de nombreuses autres espèces nichent dans les environs immédiats du site et le fréquentent. Comme l'urbanisation de la région bruxelloise est quasi complète et que la plupart des surfaces non bâties d'Uccle sont arborées (et présentent de ce fait un milieu différent du plateau du Kauwberg), il en résulte que plusieurs espèces nicheuses sur le plateau sont peu fréquentes sur le plan régional bruxellois. La principale caractéristique de l'avifaune du Kauwberg est en effet la présence d'espèces propres aux milieux ouverts; les plus intéressantes sont la linotte mélodieuse (Carduelis cannabina), le moineau friquet (Passer montanus), la fauvette grisette (Sylvia communis), la fauvette babillarde (Sylvia curruca), la rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris) et la tourterelle des bois (Streptopelia turtur). Espèce typiquement campagnarde, la linotte mélodieuse niche de plus en plus irrégulièrement sur le site du fait du reboisement des anciennes zones de friches et de buissons. Deux couples nichaient régulièrement jusqu'en 1990, l'un dans la zone de recolonisation forestière longeant l'avenue de la Chênaie en face du cimetière, un autre un peu plus loin dans la zone mixte (zone de recolonisation forestière entrecoupée de friches à hautes herbes) qui borde la prairie occupée par les vaches, à peu près au centre géographique du site. Ces deux zones continueront à se reboiser si rien n'est entrepris pour maintenir le milieu plus ouvert. Le moineau friquet est également une espèce campagnarde
qui a déserté le site en 1990, probablement pour les mêmes raisons. La présence comme nicheur sur le plateau ou aux alentours de trois espèces de pics, le pic épeiche (Dendrocopos major), le pic épeichette (Dendrocopos minor), et le pic vert (Picus viridis) que nous avons entendu ou vu lors de presque toutes nos visites sur le site, témoignent aussi de l'évolution naturelle d'une partie du site vers le reboisement. Comme le mentionne de WAVRIN, une caractéristique des sites semi-naturels comme le Kauwberg, par rapport à des parcs aménagés, est la présence de zones impénétrables de broussailles qui assurent une protection certaine des nichées d'oiseaux face aux dérangements dus aux animaux domestiques. Le maintien de zones de broussailles un peu partout sur le site est donc important si l'on veut garder ou faire revenir les espèces typiques des fourrés. Nous estimons qu'une raison supplémentaire de garder cette diversité de milieux ouverts sur le Kauwberg vient du fait que les espèces mentionnées ci-dessus sont les reliques du paysage champêtre de jadis et que ceci constitue donc un intérêt historique non négligeable. Nous avons déjà mentionné ce fait à propos de certaines associations végétales. Pour terminer, mentionnons que le Kauwberg est aussi un lieu important pour les oiseaux migrateurs et hivernants. Le merle à plastron (Turdus torquatus), les diverses espèces de grives, le traquet motteux (Oenanthe oenanthe), le traquet tarier (Saxicola rubetra) et le traquet pâtre (Saxicola torquata) sont les représentants les plus prestigieux de ces espèces migratrices qui font plus ou moins régulièrement halte sur le plateau. Parmi les espèces hivernantes typiques du site, il faut mentionner le chardonneret (Carduelis carduelis), le tarin des aulnes (Carduelis spinus) et le sizerin flammé (Carduelis flammea). Pour ces espèces hivernantes, la présence de bouleaux représente assurément un attrait comme source de nourriture. Les mammifères Les données concernant les mammifères et les batraciens
proviennent des chapitres consacrés à ces groupes par de W A VRIN dans la brochure
mentionnée ci-dessus. Les batraciens La rareté des points d'eau au Kauwberg n'est évidemment
pas très propice aux batraciens. La petite zone humide située contre la chaussée de
Saint-Job (roselière) est actuellement en voie de comblement et n'accueille apparemment
plus de batraciens. Il serait évidemment très souhaitable de curer cette zone pour
permettre aux batraciens de revenir. En effet, l'étang artificiel situé dans le parc de
'La Sauvagère' abrite une importante population de batraciens (les trois espèces de
tritons et la grenouille rousse, Rana temporaria) susceptible de repeupler cette zone
humide du Kauwberg. |