ETUDE DE LA VEGETATION
Comme nous l'avons vu dans la partie historique, le Kauwberg
est un espace rural relictuel enclavé dans la ville puisqu'il a été soustrait à
l'urbanisation par le plan de secteur en tant que 'zone de réserve foncière'. Ayant
originellement fait partie de la zone de forêt secondaire du Domaine de la forêt de
Soignes, et constituée alors d'un peuplement ligneux bas et clair (taillis de chênes et
de bouleaux soumis aux usages de la population rurale environnante), le site du Kauwberg a
ensuite été défriché à partir de 1830 et livré à la culture jusqu'au lendemain de
la seconde guerre mondiale. Les activités d'extraction du sable commencées vers 1920
pour la construction du chemin de fer se sont arrêtées vers 1960 et l'exploitation de
l'argile à briques qui a débuté vers 1930 s'est elle arrêtées vers 1950.
La végétation de friches postculturale ainsi que les
terrains déblayés et remaniés par les industries d'extraction évolueront soit vers la
prairie sous l'influence d'un pâturage plus ou moins intensif, soit vers les fourrés et
bosquets feuillus en l'absence d'intervention humaine. Hormis les îlots de jardins
potagers et certaines parcelles de prairies améliorées, le paysage végétal du Kauwberg
est donc semi-naturel au sens large du terme (WESTHOFF, 1971; VAN DER MAAREL, 1978),
constitué d'une flore et d'une végétation largement sauvages et spontanées, reflets
d'une influence humaine séculaire et des conditions édaphiques actuelles.
L'élaboration d'un projet d'affectation du site repose sur
une démarche en trois phases utilisant la cartographie thématique à grande échelle
comme moyen d'expression privilégié: successivement: carte générale de végétation et
carte des associations végétales, carte d'évaluation biologique, carte d'affectation
avec propositions concrètes de gestion.
Comme TANGHE (1987a et b) le souligne, la référence au
milieu est implicite par le biais de la composition floristique et de la structure de la
végétation. Ainsi conçue, la carte phytosociologique (carte
n°4) apparaît comme un outil de diagnostic écologique et contient une information
suffisante pour en extraire des données d'évaluation biologique-écologique.
Description de la végétation du Kauwberg
I
De très nombreux relevés floristiques et
phytosociologiques ont été effectués par le Professeur Tanghe ainsi que par ses
collaborateurs depuis une bonne dizaine d'années. Dans le cadre de ce travail, il nous
était bien sûr difficile d'effectuer de nouveaux relevés systématiques. L'essentiel
des descriptions qui suivent proviennent donc de ces relevés antérieurs auquel nous
ajoutons, quand nous l'avons jugé nécessaire, des compléments d'information recueillis
lors de nos visites sur le site. Nous présentons trois cartes (1 à 3): la carte de végétation générale telle qu'établie par le Professeur
Tanghe d'après une photo aérienne de 1986, la même carte
élaborée par nos soins d'après la photo aérienne de 1991 et enfin une carte
détaillée des associations végétales reprise du travail
récent de M. Vancraenenbroeck, N. Claux et J.C. Moniquet, dans le cadre de l'étude de
l'Environnement Bruxellois (Convention ULB - Mens en Ruimte - IBGE/ 1993).
Il ressort de la comparaison entre les deux premières
cartes quelques points importants.
D'abord, on constate une poursuite du reboisement du site
surtout bien visible aux endroits suivants:
- dans la zone de recolonisation forestière bordant l'avenue de la Chênaie, ce qui a
notamment pour conséquence la disparition progressive de la petite pelouse silicicole à
fétuque des brebis (Festuca filiformis). Cette zone fragile est en effet de plus en plus
colonisée par le cerisier tardif ( Prunss serotina);
- dans la grande prairie non améliorée jouxtant la zone mentionnée ci-dessus, notamment
sur sa face ouest ('la lande à genêts') fortement envahie par les ronciers (Rubus sp.)
et surtout par le cerisier tardif;
- sur les abords immédiats de la carrière;
- dans la partie nord-ouest du site, le long du pont de chemin de fer et dans la prairie
pâturée.
Deuxièmement, on constate une disparition progressive des
potagers dans le nord du Kauwberg, laissant la place à une zone de friche bien
développée et en voie de recolonisation forestière.
Troisièmement, une prairie jusqu'il y a peu non pâturée
est actuellement occupée irrégulièrement par les chevaux de Madame Dussart. Cette zone
est située dans la partie sud du Kauwberg et nous avons renseigné ce changement par une
extension de la zone de prairies pâturées-fauchées (hachuré tireté vertical).
Enfin, une prairie anciennement non pâturée (du moins en
1989) s'est vue occupée par une ânesse, un cheval et depuis peu un ânon appartenant à
Monsieur Friar . Cette prairie est d'ailleurs irrégulièrement améliorée par de la
potasse (une fois tout les deux ou trois ans).
Associations végétales (carte 3 et légende en annexe)
Rn: bois de recolonisation récente (carte 3 et légende en annexe)
Les zones boisées du Kauwberg sont toutes d'origine assez récente
(quelques dizaines d'années maximum). Elles sont localisées principalement au centre du
site, le long de l'avenue de la Chênaie et le long de la voie ferrée. Ce type de
végétation est encore très hétérogène et varie quelque peu d'un endroit à l'autre
suivant le type de sol.
Sur les sols sableux et sablo-limoneux acides du plateau et sur les pentes abruptes de
l'ancienne sablière (d'ailleurs en association à cet endroit avec des reliques de landes
à bruyère commune (Calluna vulgaris)), ces bois comprennent le bouleau verruqueux
(Betula pendula), le sorbier des oiseleurs (Sorbus acuparia), le chêne pédonculé
(Quercus robur) et le cerisier tardif (Prunus serotina), espèce nord-américaine
affectant les sols sableux pauvres. Cette espèce à croissance rapide est devenu un
fléau dans l'ouest du Kauwberg.
Sur les sols plutôt argilo-limoneux on trouve essentiellement le saule marsault (Salix
caprea) et l'aubépine à un style (Crataegus monogyna) accompagnés du bouleau, du
peuplier tremble (Populus tremula), du cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), du
prunellier (Prunus spinosa) ainsi que, plus sporadiquement, d'espèces plus lentes à
s'installer et qui annoncent le stade climax forestier (s'installant après 150 ans
environ) telles que l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), le chêne pédonculé
(Quercus robur), le frêne (Fraxinus excelsior) et le coudrier (Corylus avellana). Au
centre du site notamment, s'établit à l'ombre de ces massifs une flore herbacée plus
typiquement sylvatique avec le lierre (Hedra helix), la fougère mâle
(Dryopterisfilix-mas) ainsi qu'une orchidée: Epipactis helleborine. Notons que cette
espèce est inscrite à l'annexe B de l'arrêté royal du 16 février 1976 relatif aux
mesures de protection en faveur de certaines espèces végétales croissant à l'état
sauvage, bien qu'elle soit relativement commune et guère menacée.
Il faut encore mentionner la double haie de charme ( Carpinus betulus ) et de coudrier
(Corylus avellana) qui borde le chemin creux passant à quelques mètres à l'est de la
carrière et qui a un rôle esthétique incontestable (Kh/Kt). Ce chemin a d'ailleurs une
origine très ancienne puisqu'il est déjà mentionné sur une carte topographique de
1650. Enfin une grande haie composée presqu'exclusivement de coudrier borde le chemin
communal nord-sud traversant le Kauwberg dans sa partie sud. Cette haie a également une
valeur esthétique et demanderait à être mieux entretenue.
Un des grands intérêts du Kauwberg est sa richesse en zones ouvertes. Parmi celles-ci,
les différents types de prairie présentent un valeur toute particulière.
Ha: prairie acidophile à fétuque des brebis
et agrostis commun (carte 3 et légende en annexe)
Le type de prairie le plus fragile et aussi le plus menacé est la prairie
acidophile à fétuque des brebis (Festuca filiformis) et agrostis commun (Agrostis.
capillaris). Elle est cantonnée aux substrats sableux secs et filtrants situés près de
l'avenue de la Chênaie. Elle témoigne aussi d'un pâturage ancien par les moutons et
d'une absence de fertilisation. La fétuque des brebis, bien qu'encore dominante il y a 10
ans s'est considérablement raréfiée à cet endroit pour ne plus subsister que sous
forme de quelques plages sur la bordure est de la prairie. La raréfaction de cette
graminée pourrait être due à un manque de fauchage-pâturage (par les moutons) ou/et
par l'ombrage de plus en plus important dispensé par les cerisiers tardifs. A côté de
ces deux espèces, on trouve aussi la petite oseille (Rumex acetosella), espèce
indicatrice d'un sol pauvre et acide, la verge d'or (Solidago virgaurea), la porcelle
(Hypochaeris radicata), ainsi que deux autres espèces typiques des sols siliceux et aussi
peu communes en région bruxelloise que Festuca filiformis: le pied d'oiseau délicat
(Ornithopus perpusillus) et la jasione des montagnes (Jasione montana). Un fauchage annuel
au mois de juillet permettrait certainement de refavoriser la fétuque des brebis et le
pied d'oiseau délicat.
Hs: prairies silicicoles à agrostis et flouve
odorante (carte 3 et légende en annexe)
Ce type de prairie est le plus riche en espèces du Kauwberg. On la trouve
principalement dans des zones non amendées où elle est caractéristique des sols
sablo-limoneux moins secs mais toujours acides.
Les espèces caractéristiques sont celles des prairies mésoxéro- à mésohygrophile
comme la fétuque rouge (Festuca rubra), la flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), la
porcelle (Hypochaeris radicata), le plantain lancéolé (Plantago lanceolata) et
l'achillée millefeuille (Achillea millefolium).
Elles sont accompagnées des espèces de prairies mésophiles comme le céraiste commun
(Cerastium fontanum) et le trèfle rampant (Trifolium repens), et, par endroits, des
espèces plus hygroclines telles que la houlque laineuse (Holcus lanatus) et la renoncule
rampante (Ranunuculus repens).
Une caractéristique remarquable de ce type de prairie est la présence de quelques
espèces des prairies sèches non amendées atteignant leur optimum écologique sur des
sols calcaires. Il s'agit du lotier comiculé (Lotus comiculatus), du polygala vulgaire
(Polygala vulgaris), du petit boucage (Pimpinella saxifraga), du trèfle intermédiare
(Trifolium medium) et de la renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus). Toutes ces espèces
sont rares à très rares en région bruxelloise.
L'abandon du pâturage et de la fauche se marque à plusieurs endroits par l'extension des
espèces de friches et ourlets: le millepertuis commun (Hypericum perforatum) et la
linaire commune (Linaria vulgaris). C'est notamment le cas dans la petite zone située au
croisement des chemins nord-sud et est-ouest, approximativement au centre du site.
Enfin, çà et là on note des espèces qui témoignent du passé forestier du Kauwberg
(chênaies clairiérées): la houlque molle (Holcus mollis), la verge d'or (Solidago
virgaurea), et surtout le genêt à balais (Sarothamnus scoparius). On les rencontre
principalement dans la zone dite 'lande à genêts' près de l'avenue de la Chênaie. Le
genêt y est encore présent mais disparaîtra rapidement si l'on ne fait rien pour
stopper le reboisement par les cerisiers tardifs, les bouleaux, le chêne pédonculé et
l'envahissement par les massifs de ronciers. Le genêt à balais est une espèce
héliophile typique des zones en voie de reboisement sur sol pauvre. ,Un déboisement
partiel ainsi qu'une fauche régulière à cet endroit aurait plusieurs avantages.
D'abord, on maintiendrait la grande diversité floristique des prairies. Ensuite, la lande
à genêts est caractéristique d'un stade préforestier et son maintien a évidemment un
rôle didactique puisqu'elle peut être comparée à d'autres stades de colonisation sur
le site. Enfin la floraison du genêt au mois de juin présente un attrait incontestable
pour tous les visiteurs et est un des événements majeurs du calendrier phénologique du
Kauwberg.
Derrière les potagers de l'avenue Dolez, se trouve la prairie occupée par le cheval et
les ânes de Monsieur Friar. Cette personne amende irrégulièrement sa prairie que l'on
pourra progressivement ranger dans la catégorie suivante. Il est intéressant de noter
qu'une petite zone d'environ 15 mètres de large surplombant la petite mare n'est pas
amendée. Elle est accessible aux animaux mais est nettement moins broutée, ce qui lui
donne un aspect de friche avec la présence étonnante de la mauve musquée (Malva
moschata). Le Professeur Duvigneaud mentionnait d'ailleurs cette particularité dans son
dernier ouvrage (1991).
Hp: prairies pâturées mésohygrophiles
(carte 3 et légende en annexe)
Ce type de prairie occupe les mêmes sols que l'unité décrite ci-dessus et
apparaît comme la résultante de la fertilisation et du pâturage intensif. Ces deux
influences entraînent une forte diminution de la richesse floristique et la dominance
d'espèces exigeantes, à valeur fouragère élevée, compétitives mais banales comme le
ray-grass anglais (Lolium perenne), la houlque laineuse (Holcus lanatus), le trèfle
rampant (Trifolium repens), le pâturin commun (Poa trivialis) et le pissenlit (Taraxacum
officinale).
Comme nous le verrons plus loin, six personnes ont des animaux sur ce type de prairie et
la fertilisent plus ou moins régulièrement.
Dans la partie nord du Kauwberg, en descendant le chemin qui mène de la carrière à la
chaussée de Saint-Job, on trouve un type de prairie un peu particulier: une prairie de
fauche humide à vulpin des prés et angélique sauvage. Le sol se caractérise par un
engorgement temporaire. On y observe des espèces des prairies fauchées et/ou pâturées
hygrophiles et hygroclines dont le vulpin des prés (Alopecurus pratensis), l'angélique
sauvage (Angelica sylvestris) et la laîche hérissée (Carex hirta). On y note aussi
quelques espèces nitrophiles comme la grande ortie (Urtica dioica), le gaillet gratteron
(Galium aparine) et la berce commune (Heracleum spondylium). Cette prairie renferme enfin
un contingent d'espèces nettement hygrophiles qui atteignent leur développement maximum
dans le groupement Hf et Mc+ Hf.
He: prairie pâturées fraîches à renoncules
(carte 3 et légende en annexe)
Certaines parties de la prairie décrite ci-dessus, probablement établies
sur des sols plus frais, plus compacts ou plus argileux, sont caractérisés par un
contingent d'espèces hygroclines dont la houlque laineuse (Holcus lanatus) dominante,
ainsi que la renoncule âcre (Ranunculus acris), la renoncule rampante (Ranunculus repens)
et la grande oseille (Rumex acetosa). TANGHE (1987) y mentionne l'avoine dorée
(Trisetumflavescens).
Hf et Mc+Hf: mégaphorbiaie à cirse maraîcher
et reine des prés/idem en complexe avec une magnocariçaie à laîche des marais
(carte 3 et légende en annexe)
Comme mentionné plus haut, la partie nord du Kauwberg contient une zone humide
dont la végétation consiste en grande partie en une mégaphorbiaie où dominent les
hautes herbes plolyhygrophiles telles que le cirse des marais (Cirsium palustre), le cirse
maraîcher (Cirsium oleraceum), l'angélique sauvage (Angelica sylvestris), la reine des
prés (Filipendula ulmaria), l'épilobe hérissée (Epilobium hirsutum), la grande
consoude (Symphytum officinale), l'eupatoire à feuille de chanvre (Eupatorium cannabinum)
et la grande prêle (Equisetum telmateia) caractéristique des sols engorgés d'eau
courante carbonatée. Engorgé par les suintements d'eau probablement chargée de
carbonate de calcium par infiltration dans les sables tertiaires, le sol est caractérisé
par un horizon noirâtre très organique et collant reposant sur un horizon argileux
grisâtre. Par l'absence de fauchage ( dernière fauche en 1991), on assiste à la
dominance de la laîche des marais (Carex acutiformis), espèce assez agressive qui tend
à prendre toute la place au détriment d'une série d'espèces qui ont tendance à se
raréfier: c'est le cas pour le lychnis fleur-de-coucou (Lychnis flos-cuculi), le gaillet
des marais (Galiumpalustre), la valériane officinale (Valeriana repens) ou le lotier des
fanges (Lotus uliginosus). Notons que la richesse du sol en matière organique autorise le
maintien des nitrophytes représentés par la grande ortie (Urtica dioica), le gaillet
gratteron (Galium aparine) et le liseron des haies (Calystegia sepium).
Localement, on observe des éléments de végétation rhéophile ou fontinale liés à
l'eau libre courante renfermant notamment la glycérie pliée (Glyceria notata) et la
véronique des ruisseaux (Veronica beccabunga). On retrouve la glycérie comme espèce
dominante dans la mare recreusée située derrière les potagers de l'avenue Dolez.
La zone humide au nord du Kauwberg, couplée à l'association suivante forme un complexe
marécageux de valeur, relique précieuse des milieux humides du bassin de la Senne et de
ses affluents.
Mr: roselière (carte 3 et légende en annexe)
A la faveur d'un petit fossé inondé presqu'en permanence, un petit
élément de roselière côtoie la mégaphorbiaie. Elle se caractérise par la dominance
du roseau (Typha latifolia) en peuplement monospécifique. C'est une espèce des eaux
eutrophes et qui témoigne d'un certain atterrissement de la mare. On trouve aussi à cet
endroit des restes d'alignements de saule blanc (Salix alba) anciennement traités en
têtard.
Cg+ Sg: lande à callune en mosaïque avec des
fourrés de genêt à balais (carte 3 et légende en
annexe)
Les pentes abruptes de la sablière sont aujourd'hui recolonisées par un bois de
bouleau (Betula pubescens et B. pendula); le genêt à balais (Sarothamnus scoparius),
espèce typique de l'unité Sg, rappelle la phase arbustive de la succession dynamique. Le
sous-bois clair se marque par la présence de la bruyère commune (Calluna vulgaris) à
l'état de reliques sur les bords de la sablière, mais aussi par des espèces des landes
herbeuses sur sols pauvres et acides telles que la jasione des montagnes (Jasione montana)
et la petite oseille (Rumex acetosella). Des espèces subsylvatiques telles que la
scorodoine (Teucrium scorodonia), la houlque molle (Holcus mollis) et les ronces (Rubus
sp.) traduisent la fermeture progressive par le couvert ligneux.
Se: végétation de coupe forestière et
ronciers (carte 3 et légende en annexe)
Ce type de végétation apparaît ça et là en lisière forestière ou dans des
clairières du peuplement ligneux. Les espèces principales sont la fougère aigle
(Pteridium aquilinum), le framboisier (Rubus idaeus), et l'épilobe en épi (Epilobium
angustifolium).
Sa: friche herbagère (carte 3 et légende en annexe)
Il s'agit de parcelles anciennement pâturées ou fauchées et aujourd'hui
abandonnées. Cet abandon se marque par l'apparition d'espèces rudérales plus ou moins
nitrophiles telles que la grande armoise (Artemisia vulgaris), le cirse des champs
(Cirsium arvense) la grande ortie (Urtica dioica), le galéopsis tétrahit (Galeopsis
tetrahit) et le liseron des haies (Calystegia sepium).
Sr: friche rudérale (carte 3 et légende en annexe)
C'est une association assez répandue sur le site. Par rapport à l'association
précédente, on note une nette dominance des espèces rudérales. Le groupe des
nitrophytes donne sa physionomie à l'association avec un nombre réduit d'espèces très
dynamiques comme la grande ortie ( c'est le cas sur la petite parcelle qui côtoie la
pelouse silicicole et donne sur l'avenue de la Chênaie), des ronces (à de nombreux
endroits) et du liseron des haies (dans l'ancienne zone à potagers au nord du Kauwberg
où cette espèce domine avec l'ortie). La zone de jardins potagers du nord du Kauwberg
est de plus fortement colonisée par la clématite des haies (Clematis vitalba) qui
s'accroche à la végétation ligneuse.
Sz: recrus divers (carte 3 et légende en annexe)
Dans la partie centrale boisée du Kauwberg, les ligneux moins hauts forment des
fourrés denses et diversifiés; on y note un grand nombre d'espèces arbustives et
arborescentes de la flore du Brabant: le prunellier (Prunus spinosa), l'aubépine à un
style (Crataegus monogyna), le cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), le sorbier des
oiseleurs (Sorbus aucuparia), le sureau (Sambucus nigra). Cette flore renferme aussi à
l'état de jeune recrû, nombre d'espèces arborescentes héliophiles ou
semi-héliophiles: le bouleau verruqueux (Betula pendula), le peuplier tremble (Populus
tremula), le saule marsault (Salix caprea) l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), le
frêne (Fraxinus excelsior) et le chêne pédonculé (Quercus robur). Ces trois dernières
espèces préfigurant l'évolution vers le climax forestier