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Certains ne manqueront pas de se dire en
découvrant ce travail: 'encore un document sur le Kauwberg!'. Depuis le milieu de ce siècle, le lieu-dit
le 'Kauwberg' à Uccle symbolise une lutte entre d'un côté, le désir de certaines
personnes d'utiliser l'espace à des fins exclusives de rentabilité (par la construction
de logements, d'un golf,...), et de l'autre, l'envie de maintenir cet espace de verdure
tel quel pour garder ses nombreuses valeurs intrinsèques (biologiques, esthétiques,
paysagères) ou indirectes (le bien-être que les gens peuvent retirer des différentes
formes de loisir et de délassement en plein air, par exemple). Le Kauwberg est aussi un site
'semi-naturel'. Ceci veut dire que si une large part de la végétation actuelle (hormis
les potagers bien sûr) est largement spontanée, il n'en reste pas moins que l'influence
ancienne et présente de l'homme est bien réelle dans toutes les parties du Kauwberg.
L'aspect du plateau n'a cessé de se transformer, au moins depuis le XVIIIème siècle, et
continue de se transformer par les actions mais aussi par les 'inactions' de l'homme
(actuellement une partie du Kauwberg se reboise spontanément suite à une absence
d'intervention). Mais l'incontestable nouveauté de ce
travail commandé par l'Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement, et son
objectif principal, est de proposer des pistes concrètes de gestion et
d'aménagement du site, de manière à pouvoir en exploiter d'une façon optimale les
richesses et à en conserver les zones les plus fragiles. Il s'agit là d'une initiative
importante dans la mesure où elle démontre la volonté politique croissante, non
seulement de sauvegarder, mais aussi de s'investir dans la gestion des sites semi-naturels
bruxellois. |