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LES INSECTES DU KAUWBERG

Les insectes sont souvent mal aimés, à l'exception de quelques-uns qui ont acquis une valeur, soit symbolique tel le scarabée, soit esthétique tels les papillons, soit utilitaire comme l'abeille. Se comptant par centaines de milliers d'espèces, ce groupe immense n'est pas fait pour rassurer les entomologistes en herbe! Et pourtant, le monde des insectes, riche et varié, offre des possibilités d'observations pour tous.

Au Kauwberg, grâce à la diversité des biotopes, il est possible d'observer et même d'identifier bon nombre d'espèces. Il existe divers ouvrages et clés d'identification qui permettent à l'amateur de les reconnaître.

Ce chapitre ne décrira que quelques représentants d'insectes du Kauwberg. Avant de commencer l'énumération, il est bon de rappeler très brièvement ce qu'est un insecte. Issu du latin, insectum signifie entaillé, coupé. Le nom insecte doit nous rappeler que ces « petites bêtes » sont toujours formées de trois parties distinctes :

. Le thorax portant trois paires de pattes et en général une ou deux paires d'ailes.
. L'abdomen articulé et divisé en maximum onze segments (les mille-pattes, ordre des myriapodes, sont reconnaissables à la segmentation uniforme du corps, et ne sont pas des
insectes) .
. La tête qui porte des antennes composées de petits segments mobiles et d'organes du toucher et de l'odorat. Chez certains, comme les moustiques, les antennes servent à l'ouïe.
. Le thorax portant trois paires de pattes et en général une ou deux paires d'ailes.
. L'abdomen articulé et divisé en maximum onze segments (les mille-pattes, ordre des myriapodes, sont reconnaissables à la segmentation uniforme du corps, et ne sont pas des
insectes) .
. La tête qui porte des antennes composées de petits segments mobiles et d'organes du toucher et de l'odorat. Chez certains, comme les moustiques, les antennes servent à l'ouïe.

Les insectes sont les seuls arthropodes pouvant posséder des ailes. I1s ne sont cependant pas tous ailés (ex. : fourmis, puces, stades larvaires...). I1s se nourrissent grâce à leurs pièces buccales, spécialisées en fonction de la nourriture (trompe enroulée du papillon, trompe suceuse de la mouche, pièces lécheuses des abeilles, pièces broyeuses des coléoptères, etc. ).

Au Kauwberg, les insectes proviennent principalement des sept ordres suivants :
1. Les diptères (mouches, moustiques) .
2. Les hémiptères (cigales, pucerons, cochenilles, punaises).
3. Les coléoptères (hannetons, charançons, doryphores, carabes).
4. Les hyménoptères (guêpes, abeilles, fourmis).
5. Les orthoptères (sauterelles, grillons, criquets).
6. Les lépidoptères (papillons, teignes).
7. Les odonates (libellules) .

Nous nous limiterons à énumérer quelques représentants des six premiers ordres. Le but n'est pas de faire une liste exhaustive, mais bien de présenter quelques insectes présents au Kauwberg en donnant une idée de leur biotope, de leur alimentation, de leur fréquence d'apparition et de l'époque à laquelle ils sont observables.

Les diptères

Très grand ordre dont le principal caractère est de ne posséder que deux ailes (grec: di = deux).
En réalité, les diptères possèdent deux ailes supérieures bien développées et deux inférieures réduites à des balanciers qui jouent un rôle essentiel pendant le vol.
Lorsque l'on parle de diptères, on pense généralement à ces « sales bestioles » telles que mouches et moustiques. Il en existe de nombreuses autres espèces qui toutes jouent un rôle fondamental au Kauwberg. Quelques représentants sont facilement observables sur le site.

. Les mouches (famille des calliphoridae). . Les mouches (famille des calliphoridae).

L'exemple connu de tous est bien sûr la mouche domestique (Musca domestica) . Attirée par les substances organiques, elle est vectrice de nombreux microbes mais constitue la nourriture de bon nombre d'oiseaux et batraciens. Elle s'observe de mars à novembre.

La proximité des habitations est probablement une des raisons pour lesquelles on peut également observer la mouche bleue de la viande (Calliphoria pathogenes) autre vectrice d'agents pathogènes.

La mouche verte (Lucilia caesar) et la mouche des étables (Stonoxys calcitrans) sont aussi observées, particulièrement près des chevaux et poneys du Kauwberg. Ces deux espèces aiment l'humidité et, la mouche des étables peut prélever du sang de mammifères.

La mouche de Saint Marc (Bibio marci) est très robuste et velue. On observe les femelles voler avec leurs longues pattes postérieures qui pendent. Elles résistent très bien au froid et les larves qui vivent dans l'humus hivernent un hiver avant de devenir adultes. Les imagos -insectes adultes- se nourissent de nectar et sucs végétaux, leurs larves se nourissent de racines.

Le scatophage du fumier (Scatophaga stercovaria) est un diptère très utile au Kauwberg. En effet, les adultes lèchent le « jus » des bouses de vaches et chassent les insectes qui s'en approchent pendant que les larves se nourissent des composants végétaux et bactériens qui les composent. Les scatophages sont abondants sur le site.

. Le taon des pluies (Haemotopota pluvialis), représentant de la famille des tabanidae, est également attiré au Kauwberg par les chevaux et les vaches. Comme tous les taons, les femelles ont besoin de sang pour que les oeufs se développent. Les larves sont carnivores d'autres larves. . Le taon des pluies (Haemotopota pluvialis), représentant de la famille des tabanidae, est également attiré au Kauwberg par les chevaux et les vaches. Comme tous les taons, les femelles ont besoin de sang pour que les oeufs se développent. Les larves sont carnivores d'autres larves.

. Les bombyles (Bombylius sp. ) de la famille des bombylidae sont observés aux alentours de la
carrière. Recouverts de poils brun-or, ils sont fréquemment confondus avec les bourdons. I1s se reposent souvent sur des pierres. Leurs larves peuvent parasiter des nids d'hyménoptères. Les imagos consomment du nectar et s'observent en été.
. Les bombyles (Bombylius sp. ) de la famille des bombylidae sont observés aux alentours de la
carrière. Recouverts de poils brun-or, ils sont fréquemment confondus avec les bourdons. I1s se reposent souvent sur des pierres. Leurs larves peuvent parasiter des nids d'hyménoptères. Les imagos consomment du nectar et s'observent en été.

. La thérève noble (Thereva nobilata), de la famille des therevidae est une sorte de mouche à pubescence noire en-dessous et jaune au-dessus. Elle est assez commune au Kauwberg. La larve et la nymphe vivent dans la terre et le bois pourri. L'adulte est un carnivore qui s'observe en vol d'avril à mai. . La thérève noble (Thereva nobilata), de la famille des therevidae est une sorte de mouche à pubescence noire en-dessous et jaune au-dessus. Elle est assez commune au Kauwberg. La larve et la nymphe vivent dans la terre et le bois pourri. L'adulte est un carnivore qui s'observe en vol d'avril à mai.

. Les tipules (famille des tipulidae), possèdent de grandes pattes leur permettant de se déplacer d'herbes en herbes rapidement. Dès que l'on s'approche d'eux, ils s'envolent avec raison d'ailleurs, car l'homme à tendance à tuer les tipules qui sont pourtant totalement inoffensives. En automne, on peut les observer qui s'accouplent « bout à bout ». I1s apprécient les lieux humides où ils prélèvent de grosses gouttes d'eau. Les larves se nourrissent de racines de graminées. Durant l'été on en rencontre fréquemment sur le site, comme la tipule hivernale (Tipula hivernalis) et la tipule des potagers (Tipula oleracea). Les dégâts causés par les larves de tipule restent mineurs et certaines se rendent utiles en participant à la formation de l'humus. . Les tipules (famille des tipulidae), possèdent de grandes pattes leur permettant de se déplacer d'herbes en herbes rapidement. Dès que l'on s'approche d'eux, ils s'envolent avec raison d'ailleurs, car l'homme à tendance à tuer les tipules qui sont pourtant totalement inoffensives. En automne, on peut les observer qui s'accouplent « bout à bout ». I1s apprécient les lieux humides où ils prélèvent de grosses gouttes d'eau. Les larves se nourrissent de racines de graminées. Durant l'été on en rencontre fréquemment sur le site, comme la tipule hivernale (Tipula hivernalis) et la tipule des potagers (Tipula oleracea). Les dégâts causés par les larves de tipule restent mineurs et certaines se rendent utiles en participant à la formation de l'humus.

. Les moustiques (famille des culicidae), beaucoup plus petits que les tipules et suceurs de sang, sont, comme les mouches, vecteurs de maladies dans certaines régions du monde. Les femelles fécondées hivernent dans des trous ou des caves et se mettent à pondre en été. Les oeufs pondus dans l'eau flottent par paquets. Les larves qui apparaissent pendent à la surface de l'eau et se déplacent de façon saccadée. Avant de pondre, les femelles ont besoin d'un repas de sang d'oiseaux ou de mammifères. Les mâles par contre se nourrissent exclusivement de sucs végétaux. . Les moustiques (famille des culicidae), beaucoup plus petits que les tipules et suceurs de sang, sont, comme les mouches, vecteurs de maladies dans certaines régions du monde. Les femelles fécondées hivernent dans des trous ou des caves et se mettent à pondre en été. Les oeufs pondus dans l'eau flottent par paquets. Les larves qui apparaissent pendent à la surface de l'eau et se déplacent de façon saccadée. Avant de pondre, les femelles ont besoin d'un repas de sang d'oiseaux ou de mammifères. Les mâles par contre se nourrissent exclusivement de sucs végétaux.

.  La simulie cendrée (Simulium equinum) s'observe au Kauwberg surtout lors des étés chauds et humides. De la famille de simulidae, elle ne mesure que 2 à 5 mm. Ce diptère est parfois confondu avec le moustique. Comme celui-ci, il est hématophage.

. Les syrphes (famille des syrphidae) sont nombreux au Kauwberg. Régulièrement confondus avec les guêpes et avec les abeilles, ils possèdent des couleurs vives et volent souvent en
faisant du sur-place. I1s ne savent ni piquer ni mordre mais sont coriaces et ne constituent pas un met apprécié des insectivores. Les adultes consomment du nectar. On peut facilement les observer sur les ombellifères du Kauwberg. Les larves peuvent être phytophages, d'autres se nourissent de bois morts et certaines (du genre syrphus) consomment des pucerons ( une larve peut dévorer jusqu'à 300 pucerons par jour).
. Les syrphes (famille des syrphidae) sont nombreux au Kauwberg. Régulièrement confondus avec les guêpes et avec les abeilles, ils possèdent des couleurs vives et volent souvent en
faisant du sur-place. I1s ne savent ni piquer ni mordre mais sont coriaces et ne constituent pas un met apprécié des insectivores. Les adultes consomment du nectar. On peut facilement les observer sur les ombellifères du Kauwberg. Les larves peuvent être phytophages, d'autres se nourissent de bois morts et certaines (du genre syrphus) consomment des pucerons ( une larve peut dévorer jusqu'à 300 pucerons par jour).

. La famille des tachinidae qui compte également de nombreuses espèces n'est pas sans importance au Kauwberg. En effet, il s'agit d'endoparasites d'autres insectes. Leurs larves écloses s'attaquent aux organes non vitaux de l'hôte qu'elles ne tuent qu'arrivées au stade adulte. La tachinaire de couleur noire et jaune en est un exemple. Elle pond sur des feuilles des oeufs qui donneront des larves parasitant elles-mêmes d'autres larves, de lépidoptères entre autres. . La famille des tachinidae qui compte également de nombreuses espèces n'est pas sans importance au Kauwberg. En effet, il s'agit d'endoparasites d'autres insectes. Leurs larves écloses s'attaquent aux organes non vitaux de l'hôte qu'elles ne tuent qu'arrivées au stade adulte. La tachinaire de couleur noire et jaune en est un exemple. Elle pond sur des feuilles des oeufs qui donneront des larves parasitant elles-mêmes d'autres larves, de lépidoptères entre autres.

les hyménoptères.

A première vue de nombreux diptères peuvent être confondus avec des hyménoptères mais, en les examinant attentivement on constatera qu'ils possèdent deux paires d'ailes.
De plus aucun autre groupe d'insecte ne possède les grandes cellules alaires caractéristiques de nombreux hyménoptères.
On les divise en deux groupes relativement bien distincts: les symphytes et les apocrites.

les symphytes (sans taille) comme par exemple les mouches à scie, et les apocrites (possédant une taille) et comprenant notamment les guêpes, les abeilles et les fourmis.

Etant donné la diversité des hyménoptères nous nous contenterons, une fois de plus, de ne citer que quelques représentants facilement observables.

. Les symphytes (sous-ordre des hyménoptères « sans taille » ) . Les symphytes (sous-ordre des hyménoptères « sans taille » ) .

Avec principalement des représentants de la famille des tenthrèdes (tenthredinidae) souvent confondus avec des mouches ou des abeilles. Ces insectes comme tous les symphytes possèdent une tarière (ovopositeur) dentée qui leur permet de réaliser des fentes dans des feuilles ou des tiges avant d'y pondre leurs oeufs. C'est pour cette raison, qu'on appelle les tenthrèdes des mouches à scie. Les oeufs donneront des larves que l'on pourrait prendre pour des chenilles de papillon. En étant attentif on constatera que ces larves possèdent six paires de fausses pattes alors que les futures papillons en ont maximum cinq. Les larves de tenthrèdes raffolent des feuilles de saule et de bouleau mais également de nombreuses plantes herbacées ce qui explique pourquoi le Kauwberg est un lieu de prédilection pour ces hyménoptères.
Il faut citer Pontania proxima qui pond des oeufs emballés dans des petites galles rouges poussant sur des feuilles de saule et de noisetier, notamment ceux bordant les sentiers communaux du site. Il s'agit d'une excroissance de plante provoquée par le parasite. C'est en fait une réaction du végétal à la présence d'un hôte vivant à ses dépens. Chaque galle possède une couleur et une forme spécifique de l'espèce qui la provoque. Au Kauwberg, on observe de nombreuses espèces différentes de galles. Il est passionnant d'analyser le cycle biologique des agents cécidogènes, c'est-à-dire qui provoquent des galles. Des ouvrages spécialisés peuvent être consultés par ceux qui veulent en savoir plus.

. Les Apocrites (sous-ordre des hyménoptères « possédant une taille »). . Les Apocrites (sous-ordre des hyménoptères « possédant une taille »).

Les ichneumons (famille des ichneumoïdae) sont des hyménoptères qui parasitent de préférence les chenilles de papillons diurnes et nocturnes ainsi que les larves de mouches à scie et de certains coléoptères. I1s sont donc très utiles pour limiter le nombre d'insectes nuisibles comme par exemple la piéride du chou (Pierris brassicae) bien connu des cultivateurs de potagers.
On reconnaît les ichneumons à leur fin ovopositeur parfois appelé « queue ». Il s'agit en fait d'une sorte de dard permettant de perforer le corps de l 'hôte avant la ponte. L'Ophion luteus est un ichneumon brun jaunâtre observable sur le Kauwberg. Bien d'autres espèces cohabitent.

Les cynipoïdes (famille des cynipoïdea) comprennent bon nombre d'espèces gallicoles c'est-à-dire réalisant des galles. Signalons que le cynips du chêne (Dryophanta folii) et de l'érable (Pediapsis aceris) sont assez courants. Les adultes se nourrissent de nectar et de pollen comme la majorité des hyménoptères. Les cynips ne sont pas les seuls agents cécidogènes. Certains tenthrèdes (voir ci-dessus), des acariens, pucerons, des cochenilles et quelques diptères provoquent également des galles. Sur les saules marsault avoisinant la prairie à vache on observe différents modèles de galles. On a notamment pu identifier une galle provoquée par un petit acarien : Eriophyes triradiatus.

Les fourmis (famille des formicoïdea) . La fourmi noire (Lasius niger ou Formicina nigra) est commune aux alentours des habitations du pourtour du Kauwberg. Principalement à la recherche de produits sucrés, elles sont omnivores et inoffensives pour l'homme. La fourmi rouge (Myrmica rubra) par contre est agressive et peut nous piquer si on la perturbe. Elle est très utile car elle élimine de grandes quantités d'insectes. Elle s'observe facilement sur certaines plantes herbacées.  Enfin dans les talus bordant l'avenue de la Chênaie, on peut trouver la fourmi fauve (Lasius flavus) qui s'intéresse fort aux pucerons.

Les abeilles (famille des apoïdea). Bien entendu, on pense tout de suite à l'abeille domestique (Apis mellifica). Plusieurs ruches sont situées non loin du Kauwberg et, il est courant d'observer des abeilles butinant le nectar ou récoltant du pollen. Les arbres fruitiers, les ronces, les ombellifères et les solidages attirent particulièrement ces abeilles tout comme le robinier faux-acacia, l'érable ou le saule marsault.
Cette espèce ne survit pas longtemps sans l'aide des apiculteurs qui lui construisent des ruches. On connaît le rôle fondamental des abeilles dans la pollinisation et cette raison à elle seule justifie de les préserver. Si les pulvérisations chimiques n'affectent pas toujours les abeilles, elles sont cependant à proscrire car des résidus toxiques peuvent se retrouver dans le miel consommé par l'homme.

De nombreuses abeilles solitaires et/ ou sauvages vivent également sur le Kauwberg. On trouve des espèces terricoles (construisant leur nid dans le sol) et syllicoles (nids édifiés dans le bois mort) .

L'andrène (Andrena sp. ) est particulièrement bien adaptée aux alentours de la carrière du Kauwberg. En effet, cette abeille réalise des galeries dans les terrains sablonneux où elle stocke du pollen.
La panurge des piloselles (Panurgus calcaratus) est difficile à identifier mais semble également présente sur le site. Elle apprécie le pollen des pissenlits sur lesquels on peut l'observer se roulant dans les étamines.
L'osmie (Osmia sp. ) est une abeille facilement reconnaissable à son nid constitué d'un mélange d'argile et de salive souvent situé dans des coquilles d'escargots vides. Leur corbeille à pollen est ventrale. Les osmies présentent de nombreuses espèces et font partie du groupe très important des mégachiles.
Il faut encore signaler la présence d'abeilles parasites du genre Nomada sp. qui, comme le coucou, pondent des oeufs dans le nid d'autres espèces et en particulier ceux des andrènes.

Toujours classé parmi les apoïdes, il faut citer les bourdons (Bombus sp.) qu'on observe d'avril à septembre notamment sur les ronciers. C'est la femelle qui creuse le nid dans le sol après avoir hiverné sous terre. La galerie peut atteindre 1, 50 m de profondeur .

Les guêpes (famille des vespoïdea).
On trouve évidemment des représentants du genre Vespula tel que la guêpe commune (Vespula vulgaris) . A la différence des abeilles, ces hyménoptères sont omnivores ce qui explique qu'ils viennent nous ennuyer lors des piques-nique d'été.

Enfin, l'observation du frelon (Vespula crabo), fût réalisée en 1989 et 1990 où nous avons connu des étés particulièrement secs. Il est préférable de ne pas ennuyer ces superbes hyménoptères qui peuvent provoquer de méchantes piqûres. Comme les guêpes ils sont cependant bien utiles comme prédateurs d'une multitude d'insectes nuisibles.

les hémiptères

Ce sont des insectes piqueurs-suceurs possédant habituellement deux paires d'ailes dont les antérieures sont plus ou moins durcies. On les reconnaît facilement à leur bouche dont les différentes pièces buccales constituent un long rostre généralement replié sous leur corps. La plupart des hémiptères sont phytophages. Le nom d'hémiptère rappelle qu'au repos ces insectes ne semblent posséder que des demi-ailes.

. Sous-ordre des hétéroptères : . Sous-ordre des hétéroptères :

Possédant des ailes antérieures nettement divisées en deux régions : une partie dure et coriacée suivie d'une partie apicale membraneuse. Les principaux représentants du Kauwberg sont les punaises qui possèdent des couleurs variées et produisent des sécrétions pouvant être nauséabondes. Cette odeur n'est cependant pas efficace pour repousser certains prédateurs comme l'homme.
Plusieurs espèces de punaises vivent au Kauwberg notamment: la punaise des prés (Nabis rugosus) prédatrice de petits insectes, la punaise grisâtre (Elasmucha grisea) qui se nourrit principalement de sève, la punaise à pattes fauve (Pentatoma rufipes) observée en lisière de clairière et qui se nourrit d'insectes morts et de sève. Enfin, la punaise verte (Palomena prasina) qui est de couleur plus foncée en automne et en hiver qu'au printemps et en l'été.

Egalement classé parmi les hétéroptères, il faut encore signaler la présence du notonecte (Notonecta glauca) et du gerris lacustre (Gerris lacustris) qui vivent dans la mare du Kauwberg.

. Sous-ordre des homoptères : . Sous-ordre des homoptères :

Ceux-ci sont des hémiptères aux ailes antérieures soit complètement durcies, soit complètement membraneuses.

Le puceron du sureau (Aphis sambuci), est observé sur cet arbuste bien présent au Kauwberg mais également sur d'autres plantes dont il consomme la sève.

De la famille des Coccoïdea, il faut signaler la cochenille du cornouiller (Eulecanicum corni) dont seul le mâle est ailé. La femelle aptère est collée sur l'écorce des arbustes où elle assure la
protection des oeufs en sécrétant une sorte de cire. A côté de cette espèce de cochenille on observe au Kauwberg, comme dans d'autres sites de Bruxelles d'ailleurs, des cochenilles pulvinaires qui sont très polyphages. Au Kauwberg, c'est principalement l'érable, le cerisier et le cornouiller qui sont les plus attaqués.

De la famille des cercopidea, les cercopes laissent des traces qui intriguent ou dégoûtent les visiteurs non avertis. En effet, ils produisent des amas d'écume blanche sur les plantes herbacées ou dans des enveloppes de fruits. Au centre de ceux-ci s'observe une larve protégée de la dessiccation par ces « crachats de coucou ». Au moins deux types différents de cercopes vivent au Kauwberg.

Les coléoptères

Les coléoptères forment le plus grand des ordres d'insectes. I1s se reconnaissent facilement à leur paires d'ailes antérieures dures ou coriaces appelées élytres qui se joignent au milieu du dos suivant une ligne médiane bien droite. Les ailes postérieures souvent cachées ou absentes sont repliées sous les antérieures. Beaucoup sont très utiles, car ils sont les principaux utilisateurs de la matière organique en décomposition. Certains sont plus nuisibles pour l'homme, car ils ravagent des cultures. Au Kauwberg, on peut estimer que leur densité est en équilibre avec les ressources. Il y a de nombreuses espèces observables mais elles sont souvent difficiles à identifier, d'autant plus qu'elles sont plutôt nocturnes.

Nous ne citerons que quelques espèces représentatives des grandes familles.

Tout d'abord un représentant de la famille des coccinellidae : la coccinelle à sept points (Cocinella , septempunctata). Celle-ci possède un rôle très important puisqu'aussi bien au stade larvaire qu'adulte, elle consomme de grandes quantités de pucerons. Elle s'observe sur le site, d'avril à septembre.

Les chrysomèles (famille des chrysomèlidae) sont des coléoptères aux couleurs très vives. Il s'agit d'insectes phytophages, c'est-à-dire se nourrissant de feuilles. Ceci explique que certains cultivateurs de potagers ne les apprécient pas toujours. Le doryphore de la pomme de terre (Leptinotarsa decemlineata) en est l'exemple le plus connu. La femelle hiverne dans le sol d'où les adultes sortiront et pondront à leur tour dix jours plus tard.

Le clytre à quatre points (Clytra quadripunctata) se rencontre sur le plateau du Kauwberg notamment aux alentours des bouleaux dont les adultes mangent les feuilles. Les larves sont prédatrices d'oeufs et larves de fourmis. Les réglementations incitant à limiter l'utilisation de produits très toxiques contre ces insectes commencent à exister. Au Kauwberg, certains cultivateurs de potagers savent d'ailleurs que des insecticides ne sont pas toujours recommandés car les coléoptères s'adaptent très rapidement aux produits destinés à les éliminer. L'introduction de méthodes de lutte plus écologique est déjà réalisée par certains d'entre eux. Il faut espérer que cela se généralise.

Les taupins (famille des elateridae) sont des coléoptères reconnaissables à leur comportement: une fois sur le dos, ils sautent en l'air et retombent sur leurs pattes. Plusieurs espèces de taupins cohabitent au Kauwberg. On a pu en identifier certains comme le taupin des moissons (Agriotes lineatus) qui aiment les buissons ombragés. Les adultes mangent des végétaux et les larves des racines.

Les scolytes (famille des scolitidae), sont des coléoptères foncés et de forme cylindrique qui creusent des galeries sous l'écorce des arbres. On peut en observer des traces dans plusieurs vieux arbres ou souches qui subsistent au Kauwberg.

Les carabes (famille des carabidea), de couleur noire ou à reflets métalliques sont nombreux et utiles au Kauwberg. Adultes et larves sont carnassiers et chassent la nuit, vers, limaces, chenilles et autres insectes souvent nuisibles aux cultures. Plusieurs espèces ont été identifiées et ne représentent que quelques-uns des nombreux carabes qu'on s'attend à trouver au Kauwberg.
Il s'agit du carabe à rayure (Carabus cancellatus) chasseur de doryphore, le procriste chagriné (Carabeus coriaceus) chasseur de limace et, de façon beaucoup plus courante, le ptérostiche noir (Pterostichus niger) ainsi qu'un grand carabe noir qui est probablement Carabus violaceus. De façon moins fréquente, on peut également identifier d'autres carabes sur le Kauwberg comme le calosome sycophante (Calosoma sycophanta) qui est un gros prédateur de chenilles.

Des cicindèles (famille des cicindelidea) carnivores à l'état larvaire et adulte sont également observables.

Des nécrophores (famille des silphidae), spécialisés dans l'élimination de cadavres sont assez bien présents sur le site.

La petite biche (Dorcus parallelipipedus) fut observé plusieurs fois en 1990 aux abords du chemin creux. Beaucoup plus spectaculaire, son cousin, le lucarne cerf-volant de la famille des lucanidae n'a plus été observé depuis l'été 89. Il s'agit d'un coléoptère exceptionnel tant par sa taille ( 4 cm de long) que par le dimorphisme sexuel qu'il présente (les mâles possèdent d'énormes mandibules).

Des scarabés (famille des scarabidae), fréquentent également le site. C'est le cas du géotrupe ( Geotrupes vernicularis) mieux connu sous le nom de bousier, très utile pour l'élimination du crottin de chevaux et des bouses de vaches.

Le hanneton commun (Melolontha melolontha) semble à nouveau être présent sur le Kauwberg (une observation en 90 et déjà deux en 91) . La larve de ce superbe coléoptère mange des racines durant trois ans avant de devenir un adulte. C'est évidemment pour cette raison que l'on a voulu l'exterminer.

De la famille des cantharidés (cantharidae), le morne ou cantharide (Cantharis sp. ) s'observe dans les prairies de fauche au printemps et en été. Egalement gros consommateur d'insectes, il est très utile.

Le capricorne musqué ou l'aromie (Aromia moschata) de la famille des cérambicidae est également observable. Suceur de sève au stade adulte et mangeur de bois à l'état larvaire il se rencontre près de l'ancienne briqueterie.

Enfin, il faut signaler la présence du téléphore fauve (Rhagonycha fulva) fort attiré par les ombellifères, bien que carnivore.

les orthoptères.

Regroupant essentiellement les sauterelles et grillons, ce sont de grands insectes au corps robuste et à tête volumineuse. Il y a peu de métamorphose dans cet ordre. On reconnaît l'insecte adulte dès les tout premiers stades. Il est souvent plus facile de les repérer à leur « chant », qu'en fouinant dans les herbes. Le représentant le plus courant est une sauterelle verte (Pholidoptera griseoaptera) . Deux autres espèces ont déjà été identifiées: la grande sauterelle verte (Tetigonia viridissima) et le criquet commun (Omocestus viridulus).

L'observation des orthoptères se réalise surtout dans les prairies du Kauwberg en été.

les lépidoptères (ou papillons)

Les lépidoptères, mieux connus sous le nom de papillons, sont des insectes facilement observables lors des chaudes journées d'été. Ils sont de tailles variables et possèdent, en général, deux paires d'ailes membraneuses plus ou moins recouvertes de minuscules écailles. Leurs pièces buccales se composent principalement d'une longue trompe adaptée à la succion (appelé proboscis). Les adultes se nourrissent surtout de substances liquides (du nectar principalement). Par contre, les larves mangent exclusivement des matières végétales solides qu'elles assimilent grâce à leurs mâchoires broyeuses. Pour atteindre la maturité, le papillon évolue par quatre stades: oeuf larve ou chenille, nymphe ou chrysalide et adulte ou imago. Au Kauwberg, on peut identifier quelques espèces relativement courantes en été. En voici une petite liste non exhaustive.

. Lépidoptères diurnes . Lépidoptères diurnes

Le robert-le-diable (Polygonia c-album) est un très beau nymphalidae orné de motifs et possédant des taches argentées sur la face ventrale des ailes.

La piéride du chou (Pieris brassicae), très présente sur les ombellifères aux alentours des potagers. Elle mesure 55 à 70 mm d'envergure et possède des ailes de couleur blanc-ivoire avec une ou plusieurs taches noires. La chenille est vert-pâle à poils courts.

La piéride de la rave (Pieris repae) est plus petite que la précédente avec une tache apicale beaucoup moins étendue. C'est un lépidoptère néfaste pour les agriculteurs car sa chenille, de couleur vert-pâle, s'attaque aux crucifères.

Le citron (Rhodosceca rhanni) possède des ailes jaune citron (mâle) ou jaune verdâtre (femelle) avec un petit point orange sur chaque aile. Son envergure varie de 50 à 60 mm. On l'observe au Kauwberg dès le mois de février car il hiberne à l'état adulte (et non nymphale comme beaucoup d'espèces).

Le grand porte queue (Papilion machaon), aussi appelé machaon. C'est un beau papillon d'une envergure de 70 à 90 mm qui possède des ailes antérieures avec des taches noires irrégulières et des nervures foncées sur fond jaune vif.

Le procris (Coenonympha pamphilus) apprécie le Kauwberg pour ses prairies. Le dessus de ses ailes est en grande partie fauve clair avec une tache noire. Le dessous est grisâtre et brunâtre avec des taches blanches. Son envergure est de 35 à 35 mm.

Le tircis (Parage aegeria) aime les lisières et zones boisées du Kauwberg. Egalement fort commun sur les sentiers et talus. De coloration fauve, il possède une bande et une ocelle noire sur les ailes antérieures ainsi que trois ou quatre ocelles semblables sur les postérieures. Il mesure 40 à 50 mm d'envergure.

Le bronze (Lycaena phlaeas) est un papillon d'une envergure de 30 à 32 mm. De couleur orange brun clair avec des nervures bien marquées et des ocelles noires. C'est un des rares papillons à donner trois générations par an. Les individus de la 3ème génération (souvent issu d'une éclosion partielle) sont souvent plus petits que leurs parents.

L'argus bleu (Lycaena icanes ou Polyommatus ) est commun de mai à octobre. Le dessus des ailes du mâle est bleu violacé avec une étroite bordure noire et une autre externe blanche. Le dessus des ailes de la femelle est brun saupoudré de bleu avec une bordure de taches orangées et les mêmes bordures que le mâle. Il est de taille identique au bronze.

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La phalène mouchetée (Abrascas grossuleciata) est très commune sur le site souvent même en plein jour. La chenille blanche à rayures et points noir est dite « arpenteuse » à cause de sa manière de progresser. L'adulte (de 35 à 45 mm d'envergure) est blanc avec de nombreuses taches noires.

Le bombyx disparate ou zig-zag (Lymantria dispar) est une des Lymartridés souvent très velu et dont la soie présente des barbes irritantes (chez la chenille et l'adulte). I1s sont donc désagréable à manipuler mais très beau à observer! On appelle ce papillon « zig-zag » car le dessin des ailes est brun (mâle) ou brun-jaunâtre (femelle) avec des lignes sombres en z.

Remarque: La liste des insectes présentés n'est pas exhaustive. L'identification est certainement correcte pour le genre, mais, celle de l'espèce reste parfois approximative.