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kinfo
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Table des matières
(en minuscule les titres dont le contenu n'est pas repris sur ces pages)
Editorial : du
Kauwberg au plateau Engeland
Promenade champignon
Découverte botanique de M. Tanghe au Kauwberg
Émois autour du plateau Engeland
Intervention en Commission de concertation :
dossier Engeland-Dolez
Avis de la Commission de concertation
Intervention en Commission de concertation :
dossier Engeland-Puits
Avis de la Commission de concertation
Agenda du Kauwberg : voir actualités
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Editorial
- Du Kauwberg au Plateau
Engeland
Ce numéro du Kauwberg Info fait largement écho aux évènements
urbanistiques de la fin de cet été : des enquêtes publiques de tous
côtés.
Il est vrai que le PRAS a 2 ans. Nous vous l’avions présenté
dans le Kauwberg Info 40-41 de l’été 2001. Les deux années
suivantes ont été consacrées à préparer les dossiers, négocier
des achats de terrains, etc. de sorte que presque tous les promoteurs
débarquent en même temps avec des projets de lotissements : deux au
plateau Engeland, un face à la gare de Calevoet, d’autres de 10 ou
20 maisons dans d’autres lieux. L’accroissement du nombre de
logements à Uccle serait de plus de 700 soit près de 2000 habitants
en plus ou augmentation de 3% de la population uccloise.
Comme vous lirez dans ce numéro, SOS Kauwberg a été fort
impliqué dans les deux enquêtes concernant le plateau Engeland.
Mais n’oublions pas le Kauwberg pour autant :
Nous étions présents à la foire de Saint-Job ce 20 septembre où
il a été beaucoup question du plateau Engeland. A notre stand
Ludovic membre actif au sein d’AVES animait des activités
ornithologiques (voir photo page 19)
Quinze jour plus tard avait lieu notre promenade champignon en l’absence
de Pierre Piérard, victime d’une maladie due à une bactérie
transmises par les tiques et que nous approfondirons (tout comme
l’échinococcose véhiculée par les renards) dans un prochain
numéro.
Notons enfin que le Kauwberg a l’honneur d’héberger une
variété de jonc que Martin Tanghe a eu le plaisir de découvrir au
printemps 2002 lorsqu’il effectua une étude en vue du classement.
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page
Promenade Champignon du 11 octobre
Tout
le monde attendait Pierre Piérard pour la promenade champignon. Il n’a
malheureusement pu la guider pour des raisons de santé. Pierre a en
effet développé la maladie de Lyme début septembre et a dû être
hospitalisé à Ste-Elisabeth pour recevoir le traitement nécessaire. L’attaque
a été sévère, entraînant une paralysie de presque tout le corps, et
au moment de clôturer ce KauwbergInfo, Pierre, toujours bien entouré
de Macha, son épouse, poursuit sa convalescence.
Nous lui souhaitons de retrouver au plus tôt le plaisir de courir les
bois.
La promenade ayant été annoncée dans notre revue et dans la presse
locale, c’est au pied levé que Marc De Brouwer a guidé la quinzaine
de participants présents.
Le temps sec de l’année n’a pas été propice aux champignons. Nous
avons cependant pu observer quelques « classiques » souvent
présents lors de la promenade champignon : amanites (tue mouche,
citrine, rougissante, vaginée), lactaires plombés, russules
ocre-jaune, mycènes, laccaires laqués, collybies, hypholomes
fasciculés, pholiotes écailleuses, clitocybes (nébuleux, anisé,
inversé), pieds bleus, tramètes versicolores et polypores du bouleau.
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Un jonc rare découvert au Kauwberg
Article scientifique de Martin Tanghe *
1. au Kauwberg
(Région de Bruxelles-Capitale)
(E4.45.41)
Juncus subnodulosus se trouve au Kauwberg dans la zone humide située
à proximité de la chaussée de Saint-Job. L'espèce y fait partie
d'une mégaphorbiaie marécageuse à base de Filipendula ulmaria,
Epilobium hirsutum, Cirsium oleraceum, Carex acutiformis, Rubus sp.
et où l'abondance d'Equisetum telmateia signale en principe des
suintements d'eau carbonatée.
Juncus subnodulosus serait donc le témoin d'un élément de
tourbière alcaline qui n'a survécu à l'abandon, l'enfrichement et la
rudéralisation (1) que grâce à la ténacité de son système de
rhizomes et à sa capacité à croître en hauteur, en somme, de
maintenir “ sa tête hors de l'eau ”.
J'ai découvert la plante
en avril 2002, à l'état de chaume, lors d'une enquête générale
visant à déterminer si le Kauwberg méritait toujours le statut de
site classé (demande du ministre DRAPS) et je l'ai revue plus tard dans
la saison, parfaitement développée. La réponse à l'enquête est donc
d'autant plus positive. La découverte de Juncus subnodulosus
compense d'une certaine manière la perte de plusieurs espèces non
retrouvées cette année comme Trifolium médium, Polygala vulgaris,
Gnaphalium sylvativum, Campanula trachelium..., présentes jusque
dans les années 1980 (TANGHE 1986 a).
Rappelons que Juncus subnodulosus, le jonc à tépales obtus,
n'est pas signalé dans les communes bruxelloises par PIRE et MULLER
(1866), ni par l'Atlas (VAN ROMPAEY et DELVOSALLE 1979). Il a cependant
été découvert en 1997 au bord de l'étang sud du parc de Woluwé
(E4.37.13), dans une jonchaie à Juncus inflexus, J. effusus, J.
conglomeratus et J. acutiflorus... (SAINTENOY-SIMON 1998). Cette
trouvaille confirme le très grand intérêt de ce parc (TANGHE 1986 b).
R uncus subnodulosus se trouve au Kauwberg dans la zone humide située
à proximité de la chaussée de Saint-Job. L'espèce y fait partie
d'une mégaphorbiaie marécageuse à base de Filipendula ulmaria,
Epilobium hirsutum, Cirsium oleraceum, Carex acutiformis, Rubus sp.
et où l'abondance d'Equisetum telmateia signale en principe des
suintements d'eau carbonatée.
Juncus subnodulosus serait donc le témoin d'un élément de
tourbière alcaline qui n'a survécu à l'abandon, l'enfrichement et la
rudéralisation (1) que grâce à la ténacité de son système de
rhizomes et à sa capacité à croître en hauteur, en somme, de
maintenir “ sa tête hors de l'eau ”.
J'ai découvert la plante
en avril 2002, à l'état de chaume, lors d'une enquête générale
visant à déterminer si le Kauwberg méritait toujours le statut de
site classé (demande du ministre DRAPS) et je l'ai revue plus tard dans
la saison, parfaitement développée. La réponse à l'enquête est donc
d'autant plus positive. La découverte de Juncus subnodulosus
compense d'une certaine manière la perte de plusieurs espèces non
retrouvées cette année comme Trifolium médium, Polygala vulgaris,
Gnaphalium sylvativum, Campanula trachelium..., présentes jusque
dans les années 1980 (TANGHE 1986 a).
Rappelons que Juncus subnodulosus, le jonc à tépales obtus,
n'est pas signalé dans les communes bruxelloises par PIRE et MULLER
(1866), ni par l'Atlas (VAN ROMPAEY et DELVOSALLE 1979). Il a cependant
été découvert en 1997 au bord de l'étang sud du parc de Woluwé
(E4.37.13), dans une jonchaie à Juncus inflexus, J. effusus, J.
conglomeratus et J. acutiflorus... (SAINTENOY-SIMON 1998). Cette
trouvaille confirme le très grand intérêt de ce parc (TANGHE 1986 b).
R uncus subnodulosus se trouve au Kauwberg dans la zone humide située
à proximité de la chaussée de Saint-Job. L'espèce y fait partie
d'une mégaphorbiaie marécageuse à base de Filipendula ulmaria,
Epilobium hirsutum, Cirsium oleraceum, Carex acutiformis, Rubus sp.
et où l'abondance d'Equisetum telmateia signale en principe des
suintements d'eau carbonatée.
Juncus subnodulosus serait donc le témoin d'un élément de
tourbière alcaline qui n'a survécu à l'abandon, l'enfrichement et la
rudéralisation (1) que grâce à la ténacité de son système de
rhizomes et à sa capacité à croître en hauteur, en somme, de
maintenir “ sa tête hors de l'eau ”.
J'ai découvert la plante
en avril 2002, à l'état de chaume, lors d'une enquête générale
visant à déterminer si le Kauwberg méritait toujours le statut de
site classé (demande du ministre DRAPS) et je l'ai revue plus tard dans
la saison, parfaitement développée. La réponse à l'enquête est donc
d'autant plus positive. La découverte de Juncus subnodulosus
compense d'une certaine manière la perte de plusieurs espèces non
retrouvées cette année comme Trifolium médium, Polygala vulgaris,
Gnaphalium sylvativum, Campanula trachelium..., présentes jusque
dans les années 1980 (TANGHE 1986 a).
Rappelons que Juncus subnodulosus, le jonc à tépales obtus,
n'est pas signalé dans les communes bruxelloises par PIRE et MULLER
(1866), ni par l'Atlas (VAN ROMPAEY et DELVOSALLE 1979). Il a cependant
été découvert en 1997 au bord de l'étang sud du parc de Woluwé
(E4.37.13), dans une jonchaie à Juncus inflexus, J. effusus, J.
conglomeratus et J. acutiflorus... (SAINTENOY-SIMON 1998). Cette
trouvaille confirme le très grand intérêt de ce parc (TANGHE 1986 b).
R uncus subnodulosus se trouve au Kauwberg dans la zone humide située
à proximité de la chaussée de Saint-Job. L'espèce y fait partie
d'une mégaphorbiaie marécageuse à base de Filipendula ulmaria,
Epilobium hirsutum, Cirsium oleraceum, Carex acutiformis, Rubus sp.
et où l'abondance d'Equisetum telmateia signale en principe des
suintements d'eau carbonatée.
Juncus subnodulosus serait donc le témoin d'un élément de
tourbière alcaline qui n'a survécu à l'abandon, l'enfrichement et la
rudéralisation (1) que grâce à la ténacité de son système de
rhizomes et à sa capacité à croître en hauteur, en somme, de
maintenir “ sa tête hors de l'eau ”.
J'ai découvert la plante
en avril 2002, à l'état de chaume, lors d'une enquête générale
visant à déterminer si le Kauwberg méritait toujours le statut de
site classé (demande du ministre DRAPS) et je l'ai revue plus tard dans
la saison, parfaitement développée. La réponse à l'enquête est donc
d'autant plus positive. La découverte de Juncus subnodulosus
compense d'une certaine manière la perte de plusieurs espèces non
retrouvées cette année comme Trifolium médium, Polygala vulgaris,
Gnaphalium sylvativum, Campanula trachelium..., présentes jusque
dans les années 1980 (TANGHE 1986 a).
Rappelons que Juncus subnodulosus, le jonc à tépales obtus,
n'est pas signalé dans les communes bruxelloises par PIRE et MULLER
(1866), ni par l'Atlas (VAN ROMPAEY et DELVOSALLE 1979). Il a cependant
été découvert en 1997 au bord de l'étang sud du parc de Woluwé
(E4.37.13), dans une jonchaie à Juncus inflexus, J. effusus, J.
conglomeratus et J. acutiflorus... (SAINTENOY-SIMON 1998). Cette
trouvaille confirme le très grand intérêt de ce parc (TANGHE 1986 b).
R uncus subnodulosus se trouve au Kauwberg dans la zone humide située
à proximité de la chaussée de Saint-Job. L'espèce y fait partie
d'une mégaphorbiaie marécageuse à base de Filipendula ulmaria,
Epilobium hirsutum, Cirsium oleraceum, Carex acutiformis, Rubus sp.
et où l'abondance d'Equisetum telmateia signale en principe des
suintements d'eau carbonatée.
Juncus subnodulosus serait donc le témoin d'un élément de
tourbière alcaline qui n'a survécu à l'abandon, l'enfrichement et la
rudéralisation (1) que grâce à la ténacité de son système de
rhizomes et à sa capacité à croître en hauteur, en somme, de
maintenir “ sa tête hors de l'eau ”.
J'ai découvert la plante
en avril 2002, à l'état de chaume, lors d'une enquête générale
visant à déterminer si le Kauwberg méritait toujours le statut de
site classé (demande du ministre DRAPS) et je l'ai revue plus tard dans
la saison, parfaitement développée. La réponse à l'enquête est donc
d'autant plus positive. La découverte de Juncus subnodulosus
compense d'une certaine manière la perte de plusieurs espèces non
retrouvées cette année comme Trifolium médium, Polygala vulgaris,
Gnaphalium sylvativum, Campanula trachelium..., présentes jusque
dans les années 1980 (TANGHE 1986 a).
Rappelons que Juncus subnodulosus, le jonc à tépales obtus,
n'est pas signalé dans les communes bruxelloises par PIRE et MULLER
(1866), ni par l'Atlas (VAN ROMPAEY et DELVOSALLE 1979). Il a cependant
été découvert en 1997 au bord de l'étang sud du parc de Woluwé
(E4.37.13), dans une jonchaie à Juncus inflexus, J. effusus, J.
conglomeratus et J. acutiflorus... (SAINTENOY-SIMON 1998). Cette
trouvaille confirme le très grand intérêt de ce parc (TANGHE 1986 b).
R uncus subnodulosus se trouve au Kauwberg dans la zone humide située
à proximité de la chaussée de Saint-Job. L'espèce y fait partie
d'une mégaphorbiaie marécageuse à base de Filipendula ulmaria,
Epilobium hirsutum, Cirsium oleraceum, Carex acutiformis, Rubus sp.
et où l'abondance d'Equisetum telmateia signale en principe des
suintements d'eau carbonatée.
Juncus subnodulosus serait donc le témoin d'un élément de
tourbière alcaline qui n'a survécu à l'abandon, l'enfrichement et la
rudéralisation (1) que grâce à la ténacité de son système de
rhizomes et à sa capacité à croître en hauteur, en somme, de
maintenir “ sa tête hors de l'eau ”.
J'ai découvert la plante
en avril 2002, à l'état de chaume, lors d'une enquête générale
visant à déterminer si le Kauwberg méritait toujours le statut de
site classé (demande du ministre DRAPS) et je l'ai revue plus tard dans
la saison, parfaitement développée. La réponse à l'enquête est donc
d'autant plus positive. La découverte de Juncus subnodulosus
compense d'une certaine manière la perte de plusieurs espèces non
retrouvées cette année comme Trifolium médium, Polygala vulgaris,
Gnaphalium sylvativum, Campanula trachelium..., présentes jusque
dans les années 1980 (TANGHE 1986 a).
Rappelons que Juncus subnodulosus, le jonc à tépales obtus,
n'est pas signalé dans les communes bruxelloises par PIRE et MULLER
(1866), ni par l'Atlas (VAN ROMPAEY et DELVOSALLE 1979). Il a cependant
été découvert en 1997 au bord de l'étang sud du parc de Woluwé
(E4.37.13), dans une jonchaie à Juncus inflexus, J. effusus, J.
conglomeratus et J. acutiflorus... (SAINTENOY-SIMON 1998). Cette
trouvaille confirme le très grand intérêt de ce parc (TANGHE 1986 b).
R EFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
PIRE, L. et MULLER, F., 1866.-
Flore analytique du Centre de la Belgique. Bruxelles, ComptoirUniversel
d'Imprimerie et de Librairie, 299 pp. -- SAINTENOY-
SIMON, J., 1998.- Excursions 1997
du Groupe Flore Bruxelloise. Adoxa 20-21 :15-32 (p.29-30).
TANGHE, M., 1986 a.- Promenade au
Kauwberg.
Ligue des amis du Kauwberg. Monographie n° 1, 23 pp.
TANGHE, M., 1986 b.- Gradients
écologiques dans les pelouses du parc de Woluwé, à Bruxelles. Dumortiera
34-35 : 128-135.
VAN ROMPAEY, E. et DELVOSALLE, L., 1979.- Atlas de la Flore belge et
luxembourgeoise, Ptérido-phytes et Spermatophytes, 2e édition revue
par L. DELVOSALLE (et coll). Meise, Jardin botani-que national de
Belgique, 1542 cartes.
* Article publié dans la revue
Adoxa N° 37 décembre 2002 (p 35), éditée par l’Amicale Européenne
de Floristique,
secrétariat : rue de Fosses 7H, B-5150 Floreffe, Belgium ; Tel.
+32-(0)81-44.63.77 ;
 
Les photos
proviennent des sites internet suivants :
http://www.bdp.it/~fitf0001/ERBAREA/PIANTE/4817-1.JPG (fleur)
http://www.uib.es/depart/dba/botanica/herbari/generes/Juncus/subnodulosus
(plante)
Cliquez sur la miniature, nous avons placé un hyperlien vers
la photo originale
Si une photo manque, c'est que nous avons du l'enlever et que son
utilisation nous a été interdite |
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Émois autour du plateau Engeland
Début septembre SOS Kauwberg a été contacté par
plusieurs personnes habitant aux alentours du plateau Engeland : des
projets de lotissements risquaient d’avoir un impact sur le Kauwberg.
L’ACQU a de même été contactée par des riverains qui découvraient
la réalité du PRAS : le plateau Engeland est constructible et le bel
environnement de calme et de verdure de leur quartier risquait de
disparaître.
Au nom de SOS Kauwberg Marc De Brouwer
a accompagné Bernard Jouret et Alain Megoeul de l’ACQU à
différentes réunions avec les riverains.
Nos expériences des enquêtes
publiques ont permis d’aider les riverains à se structurer en
comités de quartier. Nos conseils ont canalisé les réactions des
habitants et les ont orientés vers des arguments urbanistiques plutôt
qu’affectifs, auxquels les membres de la Commission de concertation
sont attentifs.
Nous craignions au départ d’être
en présence de réactions de type NIMBY (Not In My Back Yard—textuellement
pas dans mon jardin) mais ce ne fut pas le cas et le travail effectué
par les deux comités fut remarquable.
Le décorticage des rapports d’incidence permit de faire apparaître
les excès et failles de ceux-ci.
Le résultat a été atteint : les
projets de lotissement ont tous deux reçus des avis défavorables.
Nos remarques et notre apport d’idées
originales ont contribué au rejet du projet d’une part et aussi à l’imposition
de limites urbanistiques (distance des constructions par rapport à la
Zone Verte de Haute Valeur Biologique) et environnementales (projets de
« lotissement durable) pour tout nouveau projet, c’est pourquoi
nous vous les proposons dans les pages suivantes.
Vous trouverez aussi d’autres
informations sur les sites internet des deux comités :
http://web.wanadoo.be/verrewinkel
et http://comite-engeland-puits.lapleiade.be
Le Plateau Engeland fera aussi l’objet
de nombreux autres articles dans notre numéro d’hiver. A suivre …
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Présentation des
demandes de lotissement, par l’Echevine de l’urbanisme, au
Centre culturel réquisitionné pour accueillir les 500
personnes qui avaient demandé à être entendues par la
Commission de concertation.
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Intervention dans le cadre du projet de lotissement au
plateau Engeland en bordure de l’avenue Dolez
(Intervention de Marc De
Brouwer pour SOS Kauwberg):
Le projet de
lotissement au plateau Engeland est le premier projet d’une
telle ampleur en bordure d’une zone verte à haute valeur
biologique (ZVHB) devant participer au maillage vert et bleu du PRD
et pressenti pour être un élément du réseau Natura 2000. Il s’agit
d’un précédent qui servira de référence aux projets demandés dans
des contextes similaires. Mon intervention se limite volontairement sur
les aspects du projet qui peuvent nuire à la ZVHB et amoindrir sa
qualité biologique. L’idéal aurait évidemment été de mettre l’entièreté
de cet espace semi-naturel en zone verte, mais le PRAS en a décidé
autrement. Veillons alors à limiter son impact sur l’environnement.
Mais avant tout observons que le projet tel que
présenté ne peut être accepté parce qu’il ignore la prescription
0.2 du PRAS qui énonce que : (je lis le PRAS) « les
demandes de certificat et de permis d’urbanisme ou de lotir portant
sur une superficie au sol de minimum 5.000 m² prévoient le maintien ou
la réalisation d’espaces verts d’au moins 10 % de cette superficie
au sol comprenant un ou plusieurs espaces verts d’un seul tenant de
500 m² de superficie au sol chacun », ce qui dans le cas de
ce projet portant sur une superficie de 29 617 m² doit entraîner
la création de 2960 m² d’espaces verts.
Or le projet n’en mentionne aucun !
Mes remarques suivantes s’inscrivent alors comme des recommandations
pour l’élaboration d’un prochain plan de lotissement.
Le projet ne devrait se réaliser qu’après la
réalisation du collecteur de la vallée du Verrewinkelbeek-Linkebeek.
En effet la parcelle à lotir est située au-delà de la ligne de crête
du bassin du Geleytsbeek et appartient, comme le quartier environnant au
bassin hydrologique du Linkebeek. Il devrait donc être relié au
collecteur de son bassin naturel. Si l’on autorise ce projet à se
relier au bassin du Geleytsbeek, pourquoi ne prolonge-t-on pas l’égouttage
à toute la partie haute du quartier non reliée à l’égout et
dont les eaux peuvent elles aussi dévaloriser les zones vertes proches
?
Aspect environnemental en liaison avec la ZVHB
participant au futur réseau Natura 2000
Le projet est situé en bordure d’une zone verte de haute valeur
biologique participant au maillage vert, sur laquelle il risque d’avoir
un impact en l’absence d’espace tampon. Cette zone verte est
pressentie pour faire partie d’un réseau européen de protection des
habitats naturels de la faune et de la flore. Il semble de ce fait
réaliste de demander que des prescrits tels que ceux qui concernent les
abords de la forêt de Soignes au statut identique (ZVHB et Natura 2000)
soient mis en œuvre le long de la ZVHB. Ainsi une zone de recul,
non aedificandi de 40 m serait de nature à protéger la
quiétude de la faune et permettre la nidification des nombreuses
espèces répertoriées par AVES. Un tel prescrit s’inscrit dans la
lettre et l’esprit de la prescription 0.2 du PRAS : « Dans
toutes les zones, la réalisation d’espaces verts est admise sans
restriction, notamment en vue de contribuer à la réalisation du
maillage vert »
Comme le montre la carte du futur réseau Natura 2000, 2 couloirs de
liaisons, pour le moins étroits forment les limites nord et est du
lotissement. Ce sont ces couloirs qui doivent être protégés.
Afin de maintenir la qualité biologique du plateau, les plantations en
intérieur de jardins devraient être aussi réalisées à l’aide d’essences
indigènes selon les mêmes critères que ceux des zones vertes
voisines. Le rapport d’incidence (p. 4) indique « principalement
sur base de ». Principalement devrait être remplacé par
exclusivement.
Constatant que le projet est quasiment enclavé dans une ZVHB, des
mesures devraient être prises pour permettre le passage des espèces
migratoires et jouer son rôle de liaison permettant à la faune de se
rendre sur ses zones de gagnage à partir de ses lieux de nidification.
Afin d’éviter les entraves à leur passage, le bas des clôtures
doivent prévoir un espace de 10 cm permettant le passage des petits
mammifères, batraciens et reptiles qui suivent des couloirs
traditionnels qui ne correspondent pas toujours à ceux des plans. Le
rapport d’incidence ne mentionne que la nature et la hauteur des
clôtures.
Sol et Eau
Le projet prévoit des citernes, des retenues, sans autre
précision. Nous demandons des citernes d’au moins 4000 l par
habitation unifamiliale et la réalisation obligatoire d’un double
circuit d’alimentation en eau (les périodes de sécheresse
devenant de plus en plus fréquentes imposent une réserve suffisante)
pour envisager une utilisation domestique des eaux de pluie (WC,
laverie, etc.). Le circuit d’évacuation des trop-pleins des citernes
sera relié à un bassin de décantation (un étang) par lequel les eaux
transiteraient avant d’être dirigées vers le réseau hydrologique
existant ou d’où elles pourraient percoler de façon naturelle ou via
des drains. Ce bassin servirait aussi de bassin d’orage et permettrait
aussi d’observer tant visuellement qu’olfactivement des pollutions
accidentelles des eaux pluviales. (Imaginons une bouteille de dérivés
pétroliers malencontreusement renversée lors de travaux de peinture
qui polluerait tout le réseau).
Pour cette raison une vanne de vidange de la pièce d’eau reliée au
réseau d’égouttage doit être prévue.
Pollution de l’air et des sols
Le projet Dolez fait, à juste titre, état de pollution des sols
agricoles par divers pesticides. Pour être cohérent avec cette
affirmation le projet de lotissement doit interdire l’usage de
pesticides de synthèse dans les maisons et jardins : pas d’herbicides
le long des chemins, allées et voiries, pas de fongicides de synthèse
sur les plantes et arbustes, pas d’insecticides de synthèse dans les
squares, terre-plein, pelouses jardins.
L’air – les énergies
Le rapport d’incidence ne fait pas de prescriptions sur l’utilisation
des énergies. Il pourrait au moins indiquer des intentions. Il se
limite à parler de « systèmes modernes et performants » ce
qui nous laisse sur notre fin. Ce n’est pas avec une telle approche
que nous atteindrons les objectifs de Kyoto… Il faut aller beaucoup
plus loin en imposant l’utilisation rationnelle des énergies. L’utilisation
de techniques modernes signifierait pour nous la mise en commun de la
production d’énergie du lotissement. Quelques pistes :
production d’eau chaude combinée gaz-solaire, pompes à chaleur,
placement d’éoliennes pour produire de l’électricité (nous sommes
sur un plateau où le vent souffle…), etc. Ce n’est pas à nous de
réaliser une étude sur un sujet crucial dans le cadre d’un
développement durable et qui est négligé par les promoteurs.
La commission a rendu un avis
négatif. Pour le lire, cliquez sur le fichier PDF
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Intervention dans le cadre du projet de lotissement au
plateau Engeland en bordure du chemin du Puits
( Intervention
effectuée au nom de SOS Kauwberg , Bruxelles Nature et de l’Entente
Nationale pour la Protection de la Nature. Celle-ci fut complétée par les interventions de
Harry Mardulyn, Président de Bruxelles Nature et de Betty Beys au nom d’AVES)
Le projet de lotissement au plateau Engeland est le second
projet d’une telle ampleur en bordure d’une zone verte à
haute valeur biologique (ZVHB) devant participer au maillage vert et
bleu du PRD et pressentit pour être un élément du réseau Natura
2000. Le projet est aussi situé le long de la promenade verte que la
Région devrait réaliser après les aménagements en cours en bordure
du Kinsendael et le long du Kriekenput.
Tout comme le projet de lotissement le long de l’avenue
Dolez, il s’agit d’un précédent qui servira de référence aux
projets demandés dans des contextes similaires. Mon intervention se
limitera aux aspects du projets qui peuvent nuire à la ZVHB et en
amoindrir la qualité biologique. L’idéal aurait évidemment été de
maintenir l’entièreté de cet espace semi-naturel en zone verte, mais
le PRAS en a décidé autrement. Les défenseurs de la nature
préféreraient que cette partie du plateau Engeland puisse être
préservée de l’urbanisation, et chercheront toute mesure qui le
permette. Mais dans l’urgence, si ce projet de lotissement devait
être accepté – et nous sommes nombreux ici à espérer que cela ne
soit pas le cas – prenons des mesures de nature à limiter son impact
sur le fragile environnement qui l’entoure.
Je voudrais formuler deux remarques importantes avant
d’aborder cet aspect environnemental:
Ø Le projet va engendrer un afflux de
trafic. Le PRD et le PRAS ont prévu une halte du RER (ligne 26) à
proximité du Lycée Français. Le rapport d’incidence ne mentionne
pas ce fait et ne prévoit pas de chemin d’accès vers le chemin de
fer. Cette halte du RER devrait permettre de limiter l’impact du
lotissement en terme de voitures. Il est donc souhaitable que le
lotissement ne puisse se réaliser qu’après la mise en service de la
halte sur la ligne 26.
Ø Le projet n’indique pas comment la
promenade verte - prévue au PRD et déjà en cours de réalisation à
quelques centaines de mètres le long de la rue Engeland - pourra s’intégrer
en bordure de lotissement qui présente un front bâti de part et d’autre
du chemin du Puits, entre l’av. de l’Hélianthe et la rue Engeland.
Elle ne pourra même pas se réaliser si les constructions se font à
front de rue au chemin du puits. Il faudra revoir le projet dans cette
zone et prévoir un accès depuis l’intérieur du lotissement afin de
permettre la réalisation des aménagements relatifs à la promenade
verte. Le lotissement ne devrait aussi prévoir qu’un seul accès afin
de ne pas multiplier les carrefours communs avec la promenade verte
régionale. L’assiette en bordure de lotissement pourrait être
cédée à l’IBGE, tout comme les promoteurs proposent de le faire
pour la zone E qui est en ZVHB.
Il ne faudrait pas plus que la promenade verte soit déplacée et vienne
dévaloriser la ZVHB. Cette ZVHB est d’autant plus fragile qu’elle
est étroite. Y faire passer la promenade verte en hypothéquerait la
valeur et irait à l’encontre des mesures de protection dont cette
zone doit faire l’objet. Si la promenade verte est déplacée, c’est
à l’intérieur de la zone d’habitat du PRAS.
Aspect environnemental en liaison avec la ZVHB
participant au futur réseau Natura 2000
Le projet est situé en bordure d’une zone verte de haute valeur
biologique participant au maillage vert, sur laquelle il risque d’avoir
un impact en l’absence d’espace tampon. Cette zone verte est
pressentie pour faire partie d’un réseau européen de protection des
habitats naturels de la faune et de la flore.
Il semble de ce fait réaliste de demander que des prescrits tels que
ceux qui concernent les abords de la forêt de Soignes au statut
identique (ZVHB et Natura 2000) soient mis en œuvre le long de la
ZVHB.. Ainsi une zone de recul, non aedificandi de 40 m
serait de nature à protéger la quiétude de la faune et permettre la
nidification des nombreuses espèces répertoriées par AVES. Une telle
réglementation rencontre parfaitement la prescription 0.2 du
PRAS :
« Dans toutes les zones, la réalisation d’espaces verts est
admise sans restriction, notamment en vue de contribuer à la
réalisation du maillage vert ».
Afin de maintenir la qualité biologique du plateau, les plantations en
intérieur de jardins devraient être aussi réalisées à l’aide d’essences
indigènes selon les mêmes critères que ceux des zones vertes voisines
(voir p. 15 du Rapport d’incidences). Les espèces subspontanées
envahissantes telles que le cerisier tardif ou la renouée du Japon
(toutes deux présentes actuellement) doivent être élimées des
plantations et des espaces verts du lotissement. Le cerisier de
Schaerbeek a essaimé sur le plateau Engeland. Cette variété de
cerisiers qui entrait dans la fabrication de la Kriek-lambic fait partie
de notre patrimoine local et doit être préservée.
Constatant que le projet est quasiment enclavé dans une ZVHB, des
mesures devraient être prises pour permettre le passage des espèces
migratoires et jouer son rôle de liaison permettant à la faune de se
rendre sur ses zones de gagnage à partir de ses lieux de nidification.
Afin d’éviter les entraves à leur passage, le bas des clôtures
doivent prévoir un espace de 10 cm permettant le passage des petits
mammifères, batraciens et reptiles qui suivent des couloirs
traditionnels qui ne correspondent pas toujours à ceux des plans.
Sol et Eau
Le projet prévoit des citernes d’une contenance (1 500 l) trop
faible pour envisager une utilisation domestique des eaux de pluie (WC,
laverie, etc.). Pour une maison individuelle les citernes doivent être
d’au moins 4000 l si l’on y réalise un double circuit d’alimentation
en eau (les périodes de sécheresse devenant de plus en plus
fréquentes imposent une réserve suffisante). Le circuit d’évacuation
des trop-pleins des citernes sera distinct, prévoit le rapport d’incidence.
Mais celui-ci ne précise pas comment seront traitées les eaux des
trop-pleins. Il nous apparaît qu’il y a là des risques potentiels de
pollution. La solution est de collecter ces eaux vers un bassin de
décantation (un étang) par lequel les eaux transiteraient avant d’être
dirigées vers le réseau hydrologique existant d’où elles pourraient
percoler de façon naturelle ou via des drains. Ce bassin servirait
aussi de bassin d’orage et permettrait aussi d’observer tant
visuellement qu’olfactivement des pollutions accidentelles des eaux
pluviales. (Imaginons une bouteille de dérivés pétroliers
malencontreusement renversée lors de travaux de peinture qui polluerait
tout le réseau). Pour cette raison une vanne de vidange de la pièce d’eau
reliée au réseau d’égouttage doit être prévue.
Pollution de l’air et des sols
Pour s’inscrire dans un esprit de protection des animaux et
végétaux fréquentant de la zone Natura 2000 proche et afin de
garantir la qualité des eaux de la nappe aquifère, le projet de
lotissement doit interdire l’usage de pesticides de synthèse dans les
maisons et jardins : pas d’herbicides le long des chemins,
allées et voiries, pas de fongicides de synthèse sur les plantes et
arbustes, pas d’insecticides de synthèse dans les squares,
terre-plein, pelouses jardins.
L’air – les énergies
Le rapport d’incidence n’indique aucune prescription concernant
l’utilisation des énergies. Il pourrait au moins indiquer des
intentions. Il se limite à parler de « systèmes modernes et
performants » ce qui nous laisse sur notre fin. Ce n’est pas
avec une telle approche que nous atteindrons les objectifs de Kyoto…
Il faut aller beaucoup plus loin en imposant l’utilisation rationnelle
des énergies. L’utilisation de techniques modernes signifierait pour
nous la mise en commun de la production d’énergie du lotissement.
Quelques pistes : production d’eau chaude combinée gaz-solaire,
pompes à chaleur, placement d’éoliennes pour produire de l’électricité
(nous sommes sur un plateau où le vent souffle…), etc. Ce n’est
bien sûr pas à nous de réaliser une étude sur un sujet crucial dans
le cadre d’un développement durable et qui semble négligé par les
promoteurs.
Conclusion :
Par les exemples qui ont été cités il apparaît
que le rapport d’incidence joint au dossier a oublié de nombreux
aspects et en a omis d’autres. Seule une étude d’incidence
réalisée par un bureau d’étude extérieur au projet pourra donner
une lecture objective des impacts du projet et pourra rassurer - le cas
échéant - les défenseurs de la nature.
J’espère que ce projet de lotissement sera rejeté par la Commission
de concertation et que, forte des arguments développés par les
différents intervenants, celle-ci exigera une étude d’incidence pour
tout nouveau projet.
La commission a rendu un avis
négatif. Pour le lire, cliquez sur le fichier PDF
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