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Kinfo

Table des matières
(en minuscule les titres dont le contenu n'est pas repris sur ces pages)

Éditorial : SOS Kauwberg - Uccla Natura 

Etats générEux de l’Environnement à Uccle  

2006 année de la sitelle 

Grippe aviaire  

Rapport d’activités 2005  

Uccle ma découverte 22 et 23 avril   

La genèse de l’abondance d’espaces verts à Uccle

Échos et Agenda : voir actualités

 

Editorial -  

Le nom de SOS Kauwberg s’enrichit de la mention Uccla Natura en sous-titre afin d’affirmer son rôle d’association relais des problématiques « nature » à Uccle.

Le cadre d’action de notre association s’est en effet considérablement élargi depuis ces 5 dernières années. Les statuts avaient d’ailleurs été adaptés en 2004. Notre assemblée générale a donc souhaité que cet aspect soit répercuté dans le nom de l’association.

Uccla, signifiant pâturages en latin, a été proposé pour être l’étymologie du nom de notre commune. C’est en tout cas ce que pensait A.G. Chotin dans ses « Etudes étymologiques sur les noms des villes, bourgs, etc. de la province de Brabant » parues en 1859.

Même si les historiens ne penchent plus pour cette origine, nous avons trouvé que l’expression latine « Uccla natura », à l’instar de « SOS Kauwberg » présentait l’avantage de ne pas avoir de consonance linguistique et donc d’être utilisable dans toutes les langues.

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2006 année de la sitelle

La sitelle torchepot, choisie en Allemagne et en Belgique comme oiseau de l’année 2006, fréquente le Kauwberg depuis que celui se reboise. Elle est bien présente dans les environs et a fréquenté nos boules de graisses et sacs d’arachides cet hiver, en de nombreux endroits proches du Kauwberg et du parc du Wolvendael (Chênaie, Geleytsbeek, Colonel Chaltin, …) 
Nous reparlerons de cet oiseaux dans nos prochains numéros.

Faut-il avoir peur de la grippe aviaire 

Nos amis les oiseaux sont les principales victimes de la psychose liée à la propagation de la grippe aviaire. Les oiseaux migrateurs ne nous font courir actuellement aucun risque en matière de grippe aviaire. Non seulement, les passereaux ne sont pas considérés par les spécialistes comme des oiseaux à risque, mais les migrateurs qui vont rejoindre proviennent, en plus, de zones d'Afrique non contaminées par le H5N1. Début avril 2006 aucun cas de grippe aviaire n’a été recensé en Belgique, les oiseaux sauvages ne nous font courir aucun risque...

Rappelons que les passereaux sont intégralement protégés par la législation.

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SOS Kauwberg asbl  -  Rapport d’activités 2005

ASBL

Nos statuts adaptés à la nouvelle loi sur les asbl ont été publiés au Moniteur, nous en avons  proposé un extrait dans le Kauwberg Info.

ACTION EN JUSTICE : CHEMINS DU KAUWBERG

Le jugement est enfin arrivé. Les chemins du Kauwberg sont reconnus comme publics. Il a été question d’appel, mais celui-ci n’a jamais été signifié aux parties plaignantes. 

INTERVENTION AU CONSEIL D’ETAT - RECOURS DE PROPRIETAIRES

L’affaire, initiée en 2000, a été plaidée le 21 octobre 2005, et finalement jugée le 23 décembre 2005. La demande a été rejetée, le statut du Kauwberg comme zone verte au PRAS est confirmé, même bétonné !

Rencontre au cabinet de la Ministre de l’Environnement.

Une délégation de SOS Kauwberg a rencontré l’attachée de cabinet responsable de l’environnement et lui a fait part des différentes problématiques uccloises

NATURA 2000

Le Kauwberg, officiellement désigné comme zone du réseau Natura 2000 par la Commission européenne le 8 décembre 2004, attend son plan de gestion…

ENQUETES PUBLIQUES 

Bois de Verrewinkel

Nous sommes intervenus dans la polémique concernant le placement de statues d’Olivier Strebelle dans le bois. Nous avons rencontré ce dernier avec un membre de l’ACQU et ouvert les colonnes du KInfo aux divers points de vues. Nos actions ont concouru à calmer le débat.

Bois de la Cambre. 

Nous avons soutenu les actions de l’Entente.

Plaine du Keyenbempt

Nous avons apporté notre collaboration aux remarques de l’ACQU dans le cadre de l’enquête sur les aménagements du site et la réhabilitation de la zone humide et la dépollution des potagers.

Plateau Engeland

Pas d’enquête avant la fin de l’année 2005 et la période pendant laquelle l’étude d’incidence se déroulait.  A la suite de quoi un projet modifié a été déposé et une nouvelle enquête publique s’est ouverte en décembre 2005 avec séance de concertation ayant lieu en janvier. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec le comité Engeland-Puits
En septembre, nous avions par ailleurs déposé une demande de classement en leur nom. En effet, nos statuts modifiés en 2004 nous permettent de mener ce genre d’action.
Le 17 avril, nous avons participé à la troisième fête du plateau. Avec le comité, nous avons aussi rencontré des scientifiques du bureau d’étude réalisant l’étude d’incidences et des botanistes qui collaborent à la conception d’un environnement de type naturel dans le cas  du lotissement Engeland-Dolez.

Nous avons aussi (en collaboration avec l’ACQU) réagi au projet de détournement du chemin des Pâturins pour permettre la réalisation d’un troisième lotissement.

ACTIVITES ET VISITES GUIDEES EN 2005

Nettoyage du Kauwberg le 20 mars
Visite ornithologique le 24 avril.
Promenade ornithologique le 22 mai (matinée).
Promenade dendrologique le 22 mai (après-midi) .
Participation à la porte-ouverte du vignoble du Geleytsbeek.
Promenade mycologique d’initiation, le dimanche 16 octobre. 

HET BROEK

Ludovic Petre est notre personne de référence pour le Broek. 
Un nettoyage du site a eu lieu fin de l’hiver, un autre en automne. La végétation évolue positivement, les espèces caractéristiques des milieux humides commencent à réapparaître, les pontes de batraciens sont nombreuses au printemps. Le rachat des terrains par un organisme qui pourrait aussi assurer la pérennité de la gestion du marais reste un objectif à moyen terme.

SITE INTERNET
Le site de SOS Kauwberg est régulièrement visité. On attend toujours un lien avec uccle.be !

Réalisation d’un rallye permanent  

Le groupe de travail s’est réuni autour d’André Vital. Le travail de rédaction a été réparti début de l’année. Le schéma de formulation des questions est une idée de Susan Wild dont le ton nous a séduit. La brochure a été finalisée pendant l’été par Marc De Brouwer.
Elle a été distribuée gratuitement lors de la foire de Saint-Job et a été encartée dans le KInfo de septembre.
La brochure a été traduite en anglais par Susan et en allemand par Franziska Clauss, la version  en néerlandais est attendue. La publication des versions traduites n’aura lieu qu’au printemps 2006.

Information

Une guide nature a réalisé son mémoire sur le Kauwberg. Nous lui avons apporté notre aide. Des extraits seront publiés en 2006 dans le Kauwberg Info.

Représentation dans d’autres associations.

Participation de nos administrateurs à l’ACQU (1 administrateur) pour le niveau ucclois, à Bruxelles Nature, (2 postes d’administrateur), à l’Entente Nationale pour la Protection de la Nature (en tant que secrétaire francophone). Notre administrateur a en charge la réalisation et la gestion des sites internet de ces deux associations.

CYCLE DE CONFERENCES

Relatives à la nature et à l’environnement, partant du constat que ce type de conférences n’a que très rarement lieu à Uccle. SOS Kauwberg joue son rôle d’association environnementale centrale à Uccle.   Une seule conférence fut organisée en 2005 : le 15 juin, décentralisé à la salle Tournesol à Boitsfort, sur le thème des pesticides, en collaboration avec le PAN (pesticide action Network).

KINFO

Comme les années précédentes, nous avons édité quatre K Info, vitrines de l’association  SOS Kauwberg. L’orientation thématique des numéros s’est poursuivie. Les sujets se sont adaptés à l’actualité environnementale.  Notre numéro de septembre présentait le rallye.

FOIRE DE SAINT-JOB 

Participation et tenue d’un stand. 
Distribution du rallye au public et aux autorités communales 

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La genèse de  l’abondance d’espaces verts à Uccle

Marc De Brouwer

Les ucclois sont souvent désignés comme des privilégiés profitant d’un nombre d’espaces verts particulièrement élevé. On sent parfois poindre un brin de reproche, voire jalousie lorsque cette affirmation provient d’habitants d’autres communes bruxelloises. Si les ucclois ont réussi à préserver tant de zones vertes, c’est le résultat des luttes citoyennes de la fin des années 1970, de comités de quartiers fédérés au sein de l’ACQU.

Qui s’en souvient ?

Après la guerre 40-45 une large bande verte d’Uccle, commune de deuxième couronne de l’agglomération bruxelloise n’a pas été  urbanisée. Cette coulée verte  allait de la limite Forest-Drogenbos jusqu’à la forêt de Soignes d’une part, et d’autre part, se subdivisait pour rejoindre la limité de Rhode-Saint-Genèse.

Tous ces terrains étaient réservés pour de « grands projets » autoroutiers liés à la vision de la modernité d’après guerre et à l’avènement de l’« homo automobilis ». En ce temps là, inimaginable aujourd’hui, 50 ans plus tard,  il n’existait pas d’autoroute en Belgique.  
L’autoroute de la mer, l’Autostrade comme on disait, fut inaugurée en 1958; l’autoroute des Ardennes ne sera ouverte qu’en 1963 et débutait alors à Notre-Dame-au-Bois, en lisière de forêt de Soignes pour se terminer à Wavre.
Les projets de construction de nouvelles voies rapides fleurissaient de toute part et l’exposition universelle de Bruxelles de 1958 a ainsi été précédée de grands travaux : la petite ceinture, les tunnels de l’avenue Louise, le viaduc (disparu) vers Koekelberg en sont quelques exemples.
Visionnaires,  les hommes politiques de l’époque se devaient de veiller à la préservation de larges bandes de terrains où étendre le réseau routier, car la modernité et le progrès étaient directement liés au développement de l’industrie automobile. N’est-ce pas au début des années soixante que fut créé le slogan « Ma voiture, ma liberté », et, si ma mémoire est bonne, cette expression viendrait d’un Ucclois habitant le sud de la commune et directeur chez Fiat Waterloo…

Je pense qu’à la lecture de ce qui précède, vous voyez arriver la conclusion … 

(Presque) tous nos magnifiques espaces verts et sites semi-naturels ucclois, nos sites classés et le réseau Natura 2000 ont pour origine deux projets autoroutiers qui n’ont pas été réalisés : le bouclage du Ring de Bruxelles entre Forest et Watermael-Boitsfort et l’autoroute Uccle-Waterloo. Si ces grands travaux ne se sont pas réalisés, c’est suite à la réaction d’Ucclois regroupés au sein de l’ACQU et la réalisation, en 1978, d’un « livre blanc » sur le périphérique sud qui aboutit à l’abandon des projets.

Suivons le défunt tracé du périphérique sud d’Ouest en Est.
L’autoroute tournait à Forest vers le Sud-Est là où se trouve aujourd’hui « Bruxelles propreté », pour suivre la plaine du ruisseau Zandbeek et plus loin, du Geleytsbeek, vaste plaine anciennement maraîchère appelée Bempt.
Le périphérique passait derrière les terrains d’Uccle-Sport (ou subsiste une large friche) pour couper la rue de Stalle prolongée au niveau du rond-point : le trajet du Ring arrivait là où a été construite la « plus profonde piscine du monde »: il  se poursuivait de l’autre côté, où ont été bâtis l’Infac, Infobo et le parking de dissuasion, avant de croiser la rue de l’Etoile et longer le Melkriek au travers du Keyenbempt.

L’autoroute obliquait à gauche à l’approche du Bourdon où tout le quartier concerné fut démoli en 1969. Toutes les maisons et l’ancienne brasserie  du Château d’Or (Guldenaken) qui occupaient le triangle devenu « plaine du Bourdon », ainsi que les maisons  au bas de la chaussée
d’Alsemberg et au début de celle de Drogenbos, ont été détruites pour un projet qui ne s’est pas réalisé… . 

Tous ces terrains, jusqu’à la ligne de chemin de fer à Calevoet, ont été expropriés par l’Etat pour cause d’utilité publique (mais les anciens propriétaires peuvent récupérer leur anciens biens en remboursant les montants reçus lors de l’expropriation, ce qui pourrait être le cas de la plaine du Boudon). Aujourd’hui les terrains du Keyenbempt appartiennent à la Région de Bruxelles-Capitale et font partie du patrimoine naturel bruxellois géré par l’IBGE.

Le périphérique passait à droite du pont du chemin de fer (ligne 124) sur la nouvelle imprimerie Illochroma (qui a pu s’étendre suite à l’abandon du projet).

Il traversait l’ancienne propriété Woeste (Kinsendael aujourd’hui) aux mains d’une compagnie immobilière (qui souhaita y construire quelques monstrueux buildings dans les années quatre-vingt) et fut sauvé du lotissement grâce à son rachat par la jeune Région bruxelloise en 1987.

L’autoroute urbaine poursuivait son cheminement au travers du Kriekenput pour couper le chemin de fer (ligne 26) derrière le cimetière d’Uccle Verrewinkel en longeant le ruisseau de l’Eikelenbosbeek. Elle  tournait ensuite vers l’Est, juste avant le croisement de l’avenue de la Chênaie et du chemin des Pâturins, où elle aurait entraîné la démolition de deux des 4 maisons qui s’élèvent encore sur le Kauwberg. Juste après cette traversée devait se réaliser un nœud autoroutier avec l’autoroute Uccle-Waterloo (itinéraire ci-après).
Le périphérique poursuivait son tracé en direction de la forêt de soignes sous laquelle il devait s’enfoncer pour rejoindre la chaussée de La Hulpe et le boulevard du Souverain à Watermael-Boitsfort. Il passait entre les av. Bonaparte et Hoches (raison pour laquelle ces voiries sont en cul de sac et en fer à cheval), et continuait derrière l’Institut  Fond-Roy et l’actuel Parc régional Fond-Roy. Il descendait ensuite vers le Vallon d’Ohain dont seule la partie sud de la rue existait, et remontait vers la rue du Ham qu’il traversait après avoir coupé la Vieille rue du Moulin. Son parcours se poursuivait alors le long du « Rob » où il passait sous la chaussée de Waterloo pour atteindre les terrains du « Racing » d’où un tunnel plongeait sous la forêt jusqu’à Boitsfort.

L’autoroute Uccle-Waterloo devait débuter sur le cimetière du Dieweg pour franchir la chaussée de Saint-Job via un viaduc et traverser le Kauwberg en direction de la Ferme rouge. Elle tournait ensuite pour obliquer vers Verrewinkel, au travers du bois du même nom qu’elle détruisait complètement, avant d’aboutir dans la vallée du Verrewinkelbeek au bout de la rue de Percke, non loin de la drève Pittoresque (ce qui explique pourquoi toute une zone de prairies existe toujours à cet endroit frontalier avec Rhodes-Saint-genèse). Le lotissement de l’av. du Pic Vert devait jouxter l’autoroute…

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