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pétition classement et gestion

kinfo 42 - Atomne - 2001 

Table des matières
(en minuscule les titres dont le contenu n'est pas repris sur ces pages)

Editorial …Kauwberg déclassé 

Kauwberg demande gestion, ...d’urgence

La gestion annoncée par M. Tanghe en 1987

Le plan de gestion de 1994

Plante envahissante demande gestion : la renouée du Japon..

Encart : pétition pour la gestion et le classement

 

Le PRD à l’enquête

Abonnez-vous ! C'est votre soutien financier à l'action de bénévoles. 


à la foire de St-Job, SOS Kauwberg partageait son stand avec l’ACQU

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Le Kauwberg déclassé ?

Fin septembre, nous apprenions que le recours de certains propriétaires à l’encontre du classement effectué en 1994 était près d’aboutir. Selon nos informations l’Auditeur du Conseil d’Etat a plaidé le déclassement pour le motif principal que le classement réalisé en 1994 ne concerne que 22 ha du Kauwberg alors que la procédure introduite concernait les 53 ha. Lorsque le classement partiel a été décidé à la suite de longues tractations politiques, les auteurs de l’arrêté ont oublié de justifier dans leurs attendus qu’ils ne classaient « que » 22 ha.

Du coup, les propriétaires des zones classées peuvent se sentir lésés du fait que leur propriété a été classée, tout comme les propriétaires des zones non classées peuvent se sentir lésés du fait que leur propriété n’a pas été classée… Difficile à comprendre pour le commun des mortels, comme vous et moi. Mais évident pour les juristes…

C’est ainsi que nous avons décidé de relancer une pétition avec un objectif double : réclamer le « re »classement du Kauwberg dès qu’il est effectivement déclassé d’une part, et, d’autre part,  réclamer la mise en œuvre de sa gestion. La problématique de la gestion au Kauwberg et au-delà, sera le thème principal du présent K Info.

Si l’occasion et le temps vous en sont donnés, nous vous proposons de participer à cette nouvelle campagne de sensibilisation en faisant compléter la pétition insérée en page centrale de ce KInfo (la Foire de Saint-Job en septembre dernier, nous avait déjà permis de récolter environ 300 signatures). Nous vous en remercions déjà et vous souhaitons bonne lecture.

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Kauwberg demande gestion, ... d’urgence !

Petit rappel historique de l’évolution du Kauwberg.

Le Kauwberg est un espace semi-naturel dont la végétation s’est installée largement après la guerre et a évolué peu à peu. Pendant la guerre 1940-1945, le Kauwberg est totalement défriché et cultivé par la population en quête de cultures de subsistance ou pâturé par les vaches et moutons. Le moindre arbre est coupé pour chauffer les maisons; le charbon se faisant rare, pas un bout de bois ne subsiste.

En 1945 le sol du Kauwberg est pratiquement nu, appauvri par les cultures.

Pendant les années 50 le projet de ring autour de Bruxelles devant passer au Kauwberg bloque tout projet urbanistique. Ainsi la nature reprend ses droits et le plateau connaîtra sa première phase de reconquête par la végétation. Une partie des terres non cultivées, pâturées ou exploitées par la dernière briqueterie se couvrent de genêts. Presque chaque été, des incendies se déclarent dans les genêts secs. Dans les années 60, les riverains des lieux ne parlent pas du Kauwberg mais disent simplement « les genêts » et « la carrière de Saint-Job » pour cette partie. Aux genêts, plantes pionnières, succèdent les buissons de ronces et les bouleaux.

Dans les années 70 les habitants de la vallée de Saint-Job s’opposent à la traversée du ring et obtiennent gain de cause, la nature poursuit son évolution, arbres et genêts se côtoient.

En 1976, le Plan de Secteur met le Kauwberg en zone de réserve foncière.

Au début des années 80 le Kauwberg s’est diversifié. C’est l’époque où le Kauwberg est le plus riche en biodiversité : les diverses natures des sols, pauvres en maints endroits relativement secs, le pâturage extensif, irrégulier, expliquent le nombre de types de prairies et d’associations végétales que Martin Tanghe a pu dénombrer dans sa « promenade botanique au Kauwberg ».

Depuis 1985 le Kauwberg va en s’appauvrissant, les prairies et landes sont de plus en plus envahies par les broussailles d’abord, les arbustes et les arbres ensuite. Un arbre venu d’Amérique du Nord trouve au Kauwberg un terrain où il peut proliférer : le cerisier tardif.

Fin 1986 des promoteurs projettent de réaliser un golf entouré d’un lotissement au Kauwberg. Début 1987, Martin Tanghe présente son projet d’espace vert plurifonctionnel en milieu urbain, primé par la Fondation Ford.

S.O.S. Kauwberg est la réaction populaire et associative au projet de golf.

Pendant ce temps le boisement se poursuit en dehors des prairies, les oiseaux sèment le cerisier tardif de tous côtés.

En 1994 la Région Bruxelloise classe 22 ha, la partie centrale du Kauwberg.

A l’initiative de S.O.S. Kauwberg un plan de gestion est élaboré. Mais depuis 1995 les propriétaires interdisent toute forme de gestion sur leurs terrains...

Aujourd’hui, en 2001 le Kauwberg a le statut de zone verte au PRAS ;

SOS Kauwberg poursuit son travail pour obtenir le déblocage de l’impossibilité de gestion.

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Depuis la création des associations de défense du Kauwberg,
la gestion du site est au centre des préoccupations.

Dès 1987 Martin Tanghe concluait l’article paru initialement dans "Réserves naturelles"n° 2 avril 1987, Revue des R.N.O.B, en insistant sur la nécessité de gestion du Kauwberg :

« Les fonctions du Kauwberg et son avenir »

Pour satisfaire les besoins de l'Homme, l'environnement naturel exerce quatre fonctions principales : production, support, régulation et information (VANDERMAAREL & DAUVELILIER, 1978).
Dans son état actuel, îlot de campagne dans la ville, espace vert non organisé, le site du Kauwberg les assume toutes, simultanément et sans interférence :

- la fonction de production couvre non seulement la culture maraîchère localisée en périphérie du site et le pâturage des bovins, moutons et chevaux, mais aussi les produits de la cueillette : pommes, mûres, framboises, champignons, plantes médicinales, ... ;

- la fonction de support est assumée par le site lorsque les citadins ne l'utilisent que comme cadre de leurs activités sportives et de délassement ;

- la fonction de régulation concerne surtout le rôle de tampon climatique joué par la masse végétale et sa faculté d'absorber polluants, poussières et bruit ;

- quant à la fonction d'information, elle correspond aux activités culturelles qui exploitent les ressources propres de l'espace vert non seulement pour l'enseignement des sciences naturelles et la recherche scientifique, mais aussi pour l'expression de la sensibilité artistique.

Pour que le Kauwberg continue de jouer tous ces rôles, en harmonie et pour le plus grand bien de la majorité des citadins, il faut éviter de promouvoir des aspects extrêmes de la fonction de support comme l'urbanisation ou toute autre affectation " unifonctionnelle " qui serait de nature à supprimer ou réduire dans une large mesure les autres fonctions du site.

Mais si l'on opte pour la sauvegarde des valeurs naturelles du Kauwberg, il ne suffit pas de le soustraire rigoureusement à l'emprise humaine.

Pour qu'il conserve sa richesse biologique et son intérêt culturel, il faut mettre en œuvre des mesures de gestion écologique visant à maintenir, voire recréer les conditions de milieu favorables aux espèces et communautés vivantes caractéristiques.
Ainsi, la richesse de l'avifaune est conditionnée non seulement par une structure diversifiée du paysage végétal, mais aussi par l'abondance des arbustes épineux et à fruits charnus qui ne peuvent être maintenus sans interrompre la dynamique spontanée du boisement.
De même la flore intéressante des prairies ne peut être conservée qu'en maintenant le fauchage et un pâturage plus ou moins intensif, tandis que les marais, sensibles au drainage et au piétinement, doivent être fauchés pour éviter la rudéralisation (*) et l'invasion par un petit nombre de plantes dominantes. »

Martin Tanghe
Université Libre de Bruxelles
Laboratoire de Botanique Systématique et de Phytosociologie

 

(*) envahissement par les plantes types des décombres : orties, etc.

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Au début des années 90 S.O.S. Kauwberg initie la gestion écologique et pédagogique du site. Les chevilles ouvrières sont Jane Geers, Thibault Wolff et Stéphane Royer.

Dans le soir du 2 février 1994, on lit à ce sujet:

L'augmentation de la population a amené une pression plus importante sur le site. D'où l'importance d'une bonne gestion. explique Jane Geers. Dégager des sentiers, débroussailler, faucher, etc... afin d'éviter que les gens ne se promènent n'importe où au détriment des endroits où la flore est la plus intéressante. Il y avait aussi un autre problème à résoudre: le passage des clôtures. ……., nous avons aménagé des chicanes en bois.

Un plan de gestion existe depuis 7 ans
et attend d’être mis en œuvre !

Fin du printemps 1994 le ministre Gosuin estime que la préservation des sites naturels en Région bruxelloise ne peut s'arrêter à des procédures de classement. Il justifie ainsi l'élaboration de plans de gestion de trois zones vertes, protégées au coeur de la capitale: le Kauwberg à Uccle, le Moeraske à Evere-Schaerbeek et le Zavelenberg à Berchem-Sainte-Agathe.

Le monde associatif s'investit alors dans une démarche nouvelle, soutenue par le ministère de l'environnement. Celle-ci consiste à participer à la gestion écologique, scientifique et éducative de tels espaces.

À Uccle, c'est SOS Kauwberg qui est désigné par le ministre Gosuin.

Une convention entre SOS Kauwberg et l’administration de l’IBGE est signée; une subvention d'un million provenant des deniers publics est octroyé pour mener le travail à terme et initier la gestion du site. Afin de définir les opérations prioritaires, la première action a été d'engager, pour le temps de la convention, un biologiste. Voici les constats qu’il effectue: « Il convient tout d'abord d'arrêter l'érosion de la carrière, estime Jean-Marc Couvreur. Cette ancienne exploitation de sable est entraînée par l'eau et la pluie vers la chaussée de Saint-Job et vers la zone humide du site. Il faudra la stabiliser par des haies et des fascines (pieux qu'on enfonce dans le sol). Au nord, la zone humide est encore menacée par le piétinement des promeneurs. On songe à la reclôturer. Ces deux actions pourront être réalisées au cours de cet hiver. Au nombre des idées, citons encore la protection d'une petite zone de pelouse sèche, abritant des plantes rares en région bruxelloise, menacée par l'extension excessive des cerisiers américains. Ou le fauchage du pré, envahi par les ronces. » (Le Soir du 25-10-94)

Ce plan de gestion est notre référence et, même si la nature a évolué, il reste notre référence pour une bonne gestion.  Il serait à tout le moins regrettable que l’argent provenant des subsides régionaux ne soit pas utilisé au bénéfice de la collectivité pour réaliser le plan de gestion .

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Plante envahissante demande gestion : La renouée du Japon..

Au vu de l'importance du dossier que nous étofferons dans le futur, nous lui consacrons sa propre page sur le site

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Cliquez pour aller à la page où se trouve la version imprimable de la 
pétition pour la gestion et le classement

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Le PRD à l’enquête

La plan régional de développement (PRD) de la région bruxelloise vient d’être mis à l’enquête publique. Du 15 novembre au 31 janvier, cartes et textes du plan pourront être consultés rue A. Danse, 25. Une séance d’information est prévue le 18 décembre à 19 h. 30, à la Maison Communale d’Uccle.

Nous nous sommes déjà penchés sur le volet « espaces verts » du plan et avons pu remarquer que le texte témoigne d’une prise de conscience écologique sur le plan humain et du besoin d’équilibre à trouver dans un environnement sain, que sur le plan de la biodiversité prise en considération par la notion de maillage vert et bleu.

Dans le constat introductif, le PRD met en avant l’importance qu’accordent les bruxellois à leur environnement et à la présence d’espaces verts : c’est un facteur qui détermine le choix de vivre en ville …. Les habitants font de l’environnement leur première priorité.

Le plan énonce 12 priorités pour la ville. Voici quelques extraits de la :

« PRIORITE 9
Assurer une gestion rationnelle des ressources, mener une politique active de réduction des nuisances en s'attaquant en priorité à une réduction du trafic automobile et renforcer le caractère vert de la région

La réalisation du « plan de maillage vert et bleu » s'attache à fournir au citadin un cadre de vie agréable basé sur plus de convivialité et à protéger la biodiversité, les qualités écologiques des sites naturels et semi-naturels ……..

- la mise en oeuvre d'un plan de maillage vert et bleu qui entend recréer une ville à dimension humaine………...

Afin de protéger leur valeur et leur fonction, les nouvelles affectations en espace vert au PRAS doivent faire l'objet d'une gestion, éventuellement par le biais d'associations, sous le contrôle de la Région (Kauwberg par exemple). »

La nécessaire gestion du Kauwberg figure dans le PRD ! Nous vous demandons de soutenir cette priorité en réagissant à l’enquête publique, comme nous le ferons au nom de SOS Kauwberg. Nous vous invitons aussi à réagir à d’autres priorités telles que le logement ou les transports publics et les problèmes de mobilité. Pour plus d’informations, écoutez Radio 1180 le lundi entre 18 h et 20 h sur 87,7 Mhz.

Faites aussi signer notre pétition. Elle donnera d’autant plus de poids à la gestion des espaces semi-naturels comme priorité du PRD.

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