Rachat du marais du Broek

 La Commune d’Uccle envisage le rachat des terrains du marais du Broek

 SOS Kauwberg - Uccla Natura a servi de lien entre la Commune d’Uccle représentée par l’Echevin de l’Environnement Marc Cools, son Conseiller en Environnement Geoffroy Marinus et son Ingénieur Principal, Luc. Parmentier, et l’association Natagora qui s’engage à assurer la gestion du Broek avec l’aide de nombreux bénévoles.

 La Commune d’Uccle a marqué son accord pour voir se réaliser au Broek une réserve naturelle communale après rachat de la zone humide et élaboration d’un plan de gestion dont la mise en œuvre sera contrôlée par un comité de gestion.

Recours au Conseil d’Etat à l’encontre de la procédure de
classement du plateau Engeland.

 Que des propriétaires contestent et s’opposent au classement de leurs terrains où un projet de lotissement de haute qualité environnementale a été accepté, quoi de plus normal. Mais qu’ils s’opposent et introduisent une demande d’annulation de la procédure, on croit rêver ! La procédure ne préjuge pas du classement du plateau Engeland, elle initie l’enquête relative à l’utilité patrimoniale du classement de tout ou partie d’un bien.

Ne peut-on enquêter, instruire un dossier sous prétexte qu’on pourrait aboutir à certaines conclusions ?

 En tout état de cause SOS Kauwberg - Uccla Natura s’est porté en intervention volontaire pour demander que la procédure de classement se poursuive.

 Rappelons encore que la procédure ne préjuge pas du classement...

Des perruches à Uccle

Les perruches des villes

Leurs cris nous font lever les yeux lors d’une passage d’une petite bande de volatiles verts ressemblant à de petits perroquets. Ces cris s’entendent dans tous les quartiers, des plus urbanisés aux plus campagnards. Elles sont les hôtes du quartier de la Bascule où leurs nids trônent place Guy d’Arezzo à la frontière entre Uccle et Ixelles. Ces oiseaux verts, des perruches échappées de leur volière, sont en effet apparus dès 1970 rue Vanderkindere, non loin de là. A Bruxelles, les Ucclois ont ainsi été les premiers confrontés à la présence d’oiseaux exotiques qui ont survécu en s’adaptant à la ville. Dans les années 1970, les médias tant locaux que régionaux se sont largement fait l’écho et ont réalisé plusieurs reportages sur la cheminée aux perruches (le premier nid s’est en effet installé dans une ancienne cheminée d’une petite usine désaffectée).  Cette cheminée est devenue tellement célèbre que de nombreux ucclois pensent encore aujourd’hui que les perruches qu’ils entendent sont originaires de cette première colonie.

 Il n’en est rien, en réalité, d’autres perruches qui ont vu, elles, leur populations exploser pour dépasser les 7 000 individus aujourd’hui, sont majoritaires. En fait, trois espèces de perruches peuvent s’observer à Bruxelles. Le présent article fait le point de la situation actuelle.

 Les trois perruches bruxelloises sont dans leur ordre d’importance :

la Perruche à collier (Psittacula krameri) dont l’habitat d’origine est le centre Nord de l’Afrique, l’Inde et les pourtours himalayens,

 la Perriche moine (ou Conure veuve)  (Myiopsitta monachus) dont l’habitat d’origine est l’est de l’Amérique du sud

et la Perruche alexandre (Psittacula eupatria) cousine de la perruche à collier dont elle partage l’habitat d’origine en Inde et au Sud-ouest de l’Asie).

 La Perriche (ou Conure) moine

Cette perruche est la plus petite en taille des trois espèces présentes en Région de Bruxelles-Capitale. En 1979, un nid de quelques individus est découvert sur le conduit d’évacuation d’un garage. Cette colonie comptait 5 individus en 1980 et s’est développée lentement pour atteindre 30 à 35 couples et 5 nids en 1989.

Cette perruche (petit perroquet) construit en effet des nids collectifs au sein desquels chaque couple dispose de sa logette personnelle. Il s’agit donc plus d’un immeuble à appartements que d’un logement communautaire.

Le premier nid aurait été sauvé de la démolition par les habitants du quartier, un promoteur souhaitant raser la cheminée accueillant les oiseaux, les riverains se seraient cotisés pour son rachat. Par la suite la colonie a commencé à essaimer et s’est installée place Guy d’Arezzo où elle devint le nouveau symbole de cette place à la frontière entre Uccle et Ixelles.

La population des Perriches moine a peu évolué au cours des années 1990, fluctuant entre 40 et 70 individus. La population uccloise est d’ailleurs l’une des plus septentrionales de l’espèce, la ville offre plus de chaleur et les riverains assurent la nourriture hivernale. Les spécialistes estiment que le nourrissage hivernal des Perriches jouerait  un rôle important dans sa survie. Cette hypothèse semble confirmée par l’expansion des Perriches dans les années 2003 à 2007, caractérisées par des hivers doux. Au XXIème siècle les Perriches semblent quitter leur région natale où la population initiale s’est constituée pendant plus de 20 ans. Aujourd’hui de nombreuses colonies ont pris leurs quartiers dans le parc de Forest et au parc Duden, alors que d’autres se sont installées à Haren ou au Moeraske. En 2007 la population a atteint plus de 200 individus.

La Perriche moine est de taille moyenne (un peu moins de 30 cm de long) et présente un plumage à dominance verte; la poitrine, la gorge, le front et les joues sont gris cendré et les rémiges primaires bleues. Il n'y a pas de dimorphisme sexuel; les immatures se distinguent par le front teinté de vert. 

La Perriche est bien accueillie par les habitants car l’oiseau est peu farouche et approche l’homme jusqu’à 2 à 3 mètres. Cette relation de proximité l’a rendue sympathique et appréciée du public. La Perriche n’est pas agressive vis-à-vis des espèces indigènes et cohabite sans problème avec les pigeons avec qui elle partage le nourrissage hivernal.

La Perruche à collier

Sous nos latitudes, la Perruche à collier était autrefois exclusivement un oiseau de volière. Ensuite, elle a aussi été élevée comme oiseau de compagnie, à condition d’avoir été nourrie à la main et socialisée peu après l’éclosion. Pour maintenir sa socialisation, l’oiseau doit ainsi être pris en main et sorti de sa cage ou volière presque chaque jour. Il n’est donc pas rare qu’une perruche préfère prendre son envol plutôt que de rester confinée à l’intérieur, son statut domestique rendant cette évasion possible. Voilà pourquoi la Perruche à collier se rencontre dans pratiquement chaque grande métropole 

La population bruxelloise provient de la libération, en 1974, d’une quarantaine d’individus depuis le petit zoo « Meli ».

Cette espèce s’est considérablement répandue et multipliée en Région de Bruxelles-Capitale et ensuite en périphérie; elle a dès lors fait l’objet d’un suivi détaillé. La population atteignait  4500 individus en 2001 et dépassait les 7000 en 2006 ! L’évolution des effectifs au cours de ces dernières années est donc spectaculaire.

Corollairement, les observations hivernales aux mangeoires se banalisent.

Ces perruches sont grégaires et se rassemblent le soir dans quelques « pré-dortoirs » avant de rejoindre le dortoir pour la nuit.

Actuellement, il y a deux dortoirs connus à Bruxelles où se rassemblent les individus à la tombée de la nuit, dans l'enceinte de l'OTAN à Evere et à Koekelberg, place Simonis.

La crainte est que cette espèce fortement invasive ne s’accapare la niche écologique (les cavités de  reproduction) de nos oiseaux cavernicoles. Jusqu’aujourd’hui les observations des ornithologues ne témoignent pas de la diminution d’autres  cavernicoles comme les pics, sitelles, etc.

Un impact négatif de la progression des Perruches à collier n’a pas pu être mis en évidence, la concurrence avec l’avifaune de la Région est très limité. Mais la vitesse explosive de la croissance du nombre de perruches à collier peut faire craindre le pire dans le futur. 

La Perruche à collier est longue (taille moyenne de 40 à 50 cm), mince et élancée. Elle possède une longue queue et habituellement de très belles couleurs. Le mâle possède un collier rouge-rosé bien tracé autour de la gorge. Son bec est de la couleur du collier, rouge-rose.   Les plumes des ailes ou rémiges sont vert plus foncé au-dessus, et grises en dessous. Les rectrices, longues plumes de la queue, sont vert bleuté.   La femelle n'a ni bleu, ni rose, ni noir sur la tête, mais on peut distinguer un  léger collier vert-émeraude.  Les jeunes immatures ressemblent aux femelles mais avec plus de jaune dans le plumage, une queue plus courte, et un bec plus clair.  Le cri caractéristique de la perruche à collier est un cri aigu et perçant, un criard «kii-a» ou «kii-ak» pendant le vol, ou quand elle est perchée sur un arbre.

La Perruche alexandre 

C’est la dernière venue des perruches des villes. Les premières observations datent de 1998. Il est difficile d’en faire un comptage exact car elle se joint aux groupes de Perruches à collier avec lesquelles elle peut même s’hybrider. D’une quinzaine d’individus en 1999 (6 couples nicheurs), la population s’étoffe à une centaine d’individus aujourd’hui. Cette rapide progression de la Perruche alexandre préoccupe certains ornithologues car cette espèce est plus robuste que la Perruche à collier. Mais elle recherche de grandes cavités pour se reproduire et celles-ci sont peu nombreuses en ville. En 2008, la Perruche alexandre ne fréquente que le nord de la ville où elle se reproduit principalement à Jette. Ce n’est donc pas elle que l’on observe dans les jardins ucclois… et la raison pour laquelle elle n’apparaît pas sur les photos illustrant cet article*.

La Perruche alexandre est une espèce de plus grande taille que l'habituelle Perruche à collier; elle peut mesurer jusque 60 cm !  Son gros bec rouge, les épaulettes rouges et des cris différents (puissants, sonorités dures et graves) contribuent à l'identifier. Mâles et femelles/jeunes peuvent être distingués comme chez la Perruche à collier

*Les photos de cet articles ont toutes été prises à Uccle en 2008, soit place Guy d’Arezzo, soit rue Geleytsbeek, non loin du Kauwberg, 

SOS Kauwberg - Uccla Natura asbl :  Rapport d’activités 2007

 Comme chaque année depuis plus de 10 ans, dans le souci de transparence qui caractérise notre association, nous publions le rapport d’activités tel qu’il a été approuvé par notre assemblée générale du 27 janvier 2008.

Actions administratives

ASBL

Les statuts ont été adaptés à notre nom officiel complet :  « SOS Kauwberg - Uccla Natura ». La durée des mandats des administrateurs a été modifiée pour éviter des parutions annuelles au Moniteur belge (dont coût > 110 Euros)

NATURA 2000

Un plan de gestion du Kauwberg doit être élaboré par l’IBGE. Il serait annoncé pour 2008.

ENQUETES PUBLIQUES

Nous sommes intervenus dans le cadre de différentes  enquêtes d’environnement :

· pour nous opposer au lotissement avec destruction d’une zone arborée en intérieur d’îlot, entre la rue Guillaume Herinckx et le chemin de fer (site Schlumberger),

· pour demander la limitation des constructions au Clipmolen (nos remarques ont porté sur les risques d’atteinte à la nappe aquifère en zone inondable),

· pour soutenir la demande de placement de ruches d’un apiculteur.

ACTIONS EN JUSTICE 

Après les autorisations de lotir (avec quelques conditions restrictives) du plateau Engeland données en 2006, SOS Kauwberg Uccla Natura avait introduit la demande du classement du plateau Engeland pour le compte du comité Engeland-Puits.  La Région se montrant peu encline à étudier le dossier,  Maître Sambon a plaidé la cause de l’obligation régionale et a  introduit un référé qui a contraint la Région de Bruxelles-Capitale à initier la procédure de classement du plateau Engeland. Cette procédure ne préjuge pas des conclusions du Gouvernement…

Activités dans et autour du Kauwberg

ACTIVITES ET VISITES GUIDEES en 2007

Gestion du Broek :  le 4 mars, le 29 juillet et le 11 novembre.

Nettoyage du Kauwberg, le 18 mars à 9 h ;
une distribution d’invitations au nettoyage avait eu lieu dans les rues avoisinant le site du Kauwberg.

Participation à la fête du plateau Engeland le 6 mai

Visite ornithologique dimanche 13 mai 

Promenade/Visite du plateau Avijl co-organisée avec le Cercle d’Histoire d’Uccle le 20 mai

Promenade papillons avec Natagora, le dimanche 4 août.

Présence à la foire de Saint-Job le 15 septembre

Participation à la fête du plateau Avijl le 30 septembre

Traditionnelle promenade mycologique d’initiation,  le dimanche 15 octobre.

2 novembre : conférence + sortie plaquette

Inventaires entomologiques

Nous avons participé à l’inventaire des papillons de Bruxelles. L’année a été particulièrement exceptionnelle quant au nombre de Myrtils. Ce papillon dont la chenille se développe sur les herbes a profité de l’arrivée plus tardive des vaches alors que la saison de la floraison des herbes avait un mois d’avance. Ce qui a permis un développement remarquable de ce papillon dont plus de 120 individus volaient dans la grande prairie début juillet.

HET BROEK

Nous avons poursuivi la gestion attentive de la zone humide du  site « Het Broek », lancée par Dédée SPEETJENS. Le Kauwberg Info sert de relais informatif..

Nous avons servi d’intermédiaire pour aboutir à la proposition de rachat des terrains par la Commune d’Uccle qui devrait ensuite confier la gestion du marais à Natagora Bruxelles.  Un nettoyage du site a eu lieu fin de l’hiver, un autre en juillet, un troisième en automne, moment où nous avons symboliquement passé la main à Natagora.

FOIRE DE SAINT-JOB 

Participation coordonnée par Paul Ghislain.

Nous avons disposé d’une tente double, ce qui a permis d’accueillir le stand mobilité de l’ACQU et des membres du Comité Engeland/Puits. Nous avons présenté les premiers clichés du livre pour nos 20 ans et lancé les invitations à notre fête du 2 novembre.

20 ans d’actions de SOS Kauwberg

La richesse de notre bibliographie, et notre connaissance historique richement illustrée permettent d’organiser une conférence relative au Kauwberg et au lancement du livre de nos vingt ans. Cette conférence a eu lieu lors de notre fête d’automne.

Fête de nos 20 ans 

Nous avons loué le Centre Culturel d’Uccle et y avons fêté nos 20 ans d’actions pour la sauvegarde du Kauwberg. La Commune d’Uccle nous a octroyé un subside exceptionnel qui a limité le coût de cette location.

Nous avons organisé une séance académique suivie d’une conférence relative au différents aspects historiques, patrimoniaux et biologiques du Kauwberg.

Les stands d’une quinzaine d’associations uccloises et bruxelloises ont pris place dans le foyer. Une exposition d’anciens documents, dessins, revues, épreuves du livre ont décoré le grand foyer du CCU.

Un vin d’honneur a été servi après la conférence. Madame la Ministre Huytebroeck a représenté la Région de Bruxelles Capitale et Monsieur Desmedt, Premier Echevin représentant le Collège communal. Notre Kauwberg info s’en est fait l’écho…

Participation à la vie communale

Rencontre avec le nouveau collège communal.

Nous avons rencontré l’Echevins de l’Environnement, représentant le Collège communal pour faire le point de la problématique environnementale uccloise et parler des projets pour nos 20 ans d’existence.

Nous avons abordé les sujets suivants : soutien communal pour les 20 ans de SOS Kauwberg au centre culturel et parution d’un livre, le Broek et son rachat par la commune, la gestion du Kauwberg, la gestion du cimetière de Verrewinkel et en particulier du vallon de l’Eykelenbosbeek.

Les idées que nous avions mises en avant dans notre « mémorandum » présenté avant les élections ont reçu un accueil favorable de la part de M. Cools et de M. Marinus, Conseiller en Environnement.

Participation dans des organes communaux.

La Commune a désigné notre administrateur à l’ACQU comme membre du comité d’accompagnement du plan de gestion du cimetière de Verrewinkel. Cette mise en route d’un plan de gestion est une première communale et répond en tous points aux souhaits que nous énoncions dans notre mémorandum. Le travail a malheureusement pris du retard, suite au départ du fonctionnaire chargé de sa coordination. Un nouvel engagement au service de l’environnement permettra de relancer le plan.

Communication

KINFO

Comme les années précédentes, nous avons édité 4 K Info, vitrine de l’association  SOS Kauwberg. Le plateau Engeland, nos 20 ans ont été au cœurs de ces revues. Quelques thèmes plus techniques, urbanistiques ou naturalistes ont été développés.

édition du LIVRE pour le vingtième anniversaire de SOS Kauwberg.

Lionel Masslovsky-Altoff a accepté de se charger de la mise en page. Sur ses conseils, les textes initiaux ont été réécrits pour s’intégrer à la mise en page qu’il proposait. Pierre Bertaux a apporté son concours de metteur au net.

L’aboutissement est un magnifique ouvrage tout en couleur intitulé « le Kauwberg, une campagne à Bruxelles. Témoin de son histoire, de son patrimoine et de sa biodiversité. ».

Cette réalisation a été rendue possible grâce à l’octroi d’un subside régional de la part de la Ministre de l’Environnement, Evelyne Huytebroeck.

rallye permanent 
Vu son succès, nous avons dû rééditer des brochures rallye en français

SITE INTERNET
Le site de SOS Kauwberg est régulièrement visité. On attend encore et toujours un lien avec uccle.be …! Les rallyes, en 4 langues, peuvent être téléchargés sur notre site internet ainsi qu’une carte descriptive du Kauwberg.

Participation à la vie associative

Représentation dans d’autres associations.

Participation de nos administrateurs à l’ACQU (2 administrateurs), à Bruxelles Nature, (3 postes d’administrateur  + webmaster), à l’Entente Nationale pour la Protection de la Nature (poste de secrétaire francophone + webmaster).

ACTIONS AVEC d’autres associations.

Nous nous sommes montrés intéressés pour la participation à une maison de l’environnement à Bruxelles. Le projet suit son cours et devrait aboutir en 2008.
Nous avons soutenu la mise sur pied d’une régionale bruxelloise de Natagora et travaillons en partenariat avec cette association (papillons, oiseaux, Broek) .